Le Castellet : pour l'Ascension, les habitants se réunissent autour de l'aïoli

"Vous pouvez m’en resservir un peu s’il vous plaît ? ". Au restaurant le Grand Pré, les papilles se régalent. À l'occasion du vendredi de l’Ascension, l'aïoli est au coeur de la table. "Ah c’est la tradition ! Moi ça fait des années que le Vendredi saint, je viens manger l’aïoli", s’exclame Joel, habitant de Manosque.
Pour la 15e édition, le Comité des fêtes du Castellet a mis les petits plats dans les grands. Les habitants du village et des environs n’auront pas le temps de s’ennuyer jusqu’à dimanche : loto le mercredi, karaoké le jeudi, tournoi de football déguisé le samedi et un concours de contrée le lendemain.
Ce vendredi, la journée réserve deux concours de lyonnaise et de pétanque le matin et l’après-midi, sans oublier l’immanquable repas. Joel fait justement partie des fidèles : "Toujours en famille, quelques fois avec des amis… on ne manquerait ça pour rien au monde. Dès qu’on peut on le fait !".
Un repas maigre pour le Vendredi saint
La tradition de l’aïoli vient du Moyen-âge, où il était coutume de manger léger le Vendredi saint. En Provence, on ne trouvera pas de viande dans les assiettes ce jour-là, mais de la morue, des œufs durs et des légumes, sans oublier la star de la recette, l’aïoli. Une simple mayonnaise faite à base d’huile d’olive et d’ail, mais qui suffit à rapprocher amis et famille autour d’un repas convivial.
Stéphane, habitant de l’Ain, à plus d’une heure trente de Grenoble, a justement fait le déplacement pour retrouver ses proches. "J’ai une maison aux Pourcelles et mon papa y habite. Dès que j’ai un moment, je passe et puis, comme je savais que c’était la fête aujourd’hui, je suis venu ».
Et la journée ne serait pas complète sans une partie de pétanque à la sortie du repas. Après la digestion, les premières boules fusent sur le grand terrain attenant au restaurant.
Un tournoi est prévu à 15h et certains s’y préparent déjà : "Là, on s’entraîne et on essaye de trouver la meilleure stratégie pour le concours de tout à l’heure", admet Patrice, originaire d’Oraison. "C’est-à-dire que le tireur doit tirer dans certaines circonstances, tout comme le pointeur". Tous les coups sont permis tant que l’ambiance reste bon enfant, bien entendu.