La Bâtie-Neuve: une mère et un père jugés pour "viol" et "complicité de viol" sur leur fils de 5 ans

Le procès à huis clos s’ouvre devant la cour criminelle des Hautes-Alpes, à Gap, ce mercredi 29 mai. Il durera jusqu’au vendredi 31 mai.

Depuis mai 2022, une mère est accusée de viol incestueux sur son fils de 5 ans. Le père, complice, avait filmé la scène. Leur procès s'ouvrira mercredi 29 mai devant la cour criminelle des Hautes-Alpes, à Gap, et durera jusqu'au vendredi 31 mai.

Le couple, résidant à la Bâtie-Neuve (Hautes-Alpes) et en cours de séparation, avait été déféré devant la juge d’instruction du pôle criminel de Grenoble. La mère avait été mise en examen pour "viol incestueux" et le père était accusé de complicité pour le même fait.

Le procureur de la République de Grenoble, Éric Vaillant, avait confirmé cette information à BFM DICI: "Ils ont été placés en détention provisoire par le juge des libertés et de la détention".

Ce procès fait suite à un signalement du conseil départemental et une enquête préliminaire pour "viol incestueux" par le parquet de Gap.

"Soumission sexuelle"

Selon nos informations, l’homme âgé de 60 ans avait révélé à une assistante sociale que sa femme âgée de 43 ans pratiquait des fellations sur leur fils. Il avait également révélé qu’il avait filmé la scène. Les faits s'étaleraient du 1er mai 2019 au 14 mai 2022.

"Il faut voir la situation qu’elle vivait avec son compagnon. Je parle de soumission sexuelle, qui a entraîné ce dérapage", affirme Michel Amas, l’avocat de la mère, contacté par BFM DICI lundi 27 mai. Selon ce dernier, "il y a eu un dérapage unique". Et d'ajouter; "Notre objectif est de baisser le quantum".

Stéphanie Amafroi-Broisat, avocate du père, s'est également confiée à BFM DICI. "Il attend assez simplement de pouvoir s'exprimer sur les faits reprochés après plus de deux ans de détention provisoire qui lui ont permis évidemment de réfléchir et qu'il a mis à profit pour initier un travail psychologique."

De leur côté, le petit garçon de 5 ans et sa demi-sœur de 11 ans avaient été placés en foyer.

Sandrine Baccaro