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"Nous allons faire bien plus qu'organiser un événement sportif": Edgar Grospiron se veut combatif pour les JO 2030, malgré quelques ambiguïtés

Edgar Grospiron, patron du COJOP JO Alpes 2030, lors de sa nomination officielle en février 2025

Edgar Grospiron, patron du COJOP JO Alpes 2030, lors de sa nomination officielle en février 2025 - Icon Sport

Et si les JO des Alpes françaises en 2030 n'avaient pas lieu? Avec l'instabilité politique, une petite musique commence à enfler. Beaucoup de projets semblent à l'arrêt. Mais le patron de ces JO d'hiver, se veut rassurant dans un long post publié sur ses réseaux sociaux.

"Nous sommes en mission", écrit le patron du comité d'organisation sur ses réseaux sociaux. Un terme, qui revient à trois reprises dans son texte, comme pour mieux souligner la difficulté du défi. Edgar Grospiron liste d'ailleurs les obstacles: difficultés budgétaires, réticences par rapport au coût environnemental. "Ensemble, nous allons démontrer que ces Jeux peuvent être sobres et responsables, tant d’un point de vue budgétaire qu’environnemental", reprend-il.

Le champion olympique en 1992 à Albertville développe sur la question de l'écologie. "Mon boulot, c’est de m’assurer que tout le monde est aligné sur le même objectif: démontrer que les Jeux sont un investissement utile à l’économie, au territoire et à ses habitants, en accélérant des transformations qui réduisent l’impact de nos activités sur le fragile écosystème qui nous entoure. Nous nous mettons au service de cette ambition."

Avec toujours le cap de 2050 pour transformer l'économie de la montagne. "Ensemble, nous allons faire bien plus qu'organiser un événement sportif, ajoute-t-il, nous allons créer un effet de levier pour préparer la montagne aux défis de 2050, en mobilisant toutes les énergies, qu’elles soient économiques, sportives, politiques, institutionnelles ou associatives".

"Sans les Jeux, la vie continue"

En revanche, pas grand-chose sur la question budgétaire. Edgar Grospiron n'enterre pas totalement le doute qui entoure la tenue des Jeux olympiques et paralympiques 2030. Deux passages de son texte sont assez ambigus. "Soyons lucides mais pas pessimistes, nous n'avons pas besoin des Jeux pour continuer à vivre, c’est vrai, écrit-il. Mais les Jeux peuvent nous permettre de vivre mieux, collectivement".

Un peu plus loin il rajoute: "Sans les Jeux, la vie continue. Avec les Jeux, on change d’échelle et on ouvre de nouvelles perspectives pour notre territoire, notre environnement et notre économie."

Un texte qui se veut donc mobilisateur mais qui laisse la place à quelques réserves. Une ambiguité que conteste l'entourage de Renaud Muselier, le président de la région Sud.

Ugo Marseille