"Je touche du bois": le Briançonnais Nils Allègre "content" de son début de saison aux Mondiaux de ski

Nils Allègre, 8e du Super-G de Bormio (Italie), lors de la Coupe du monde de ski alpin, le 29 décembre 2024. - AFP
Après sa première victoire en coupe du monde lors du Super-G de Garmisch-Partenkirchen l'année dernière, le Briançonnais Nils Allègre réalise un très bon début de saison en se classant systématiquement dans le top 10 et frôlant le podium à Val Gardena fin décembre pour seulement "un centième de secondes".
Un nouveau succès effleuré de près qui booste aujourd'hui sa détermination: "C'est la petite frustration qui permet un supplément d'âme pour le reste de la saison", réagit-il.
"Globalement, je suis content de moi niveau sportif, content de la forme et je prends beaucoup de plaisir sur les skis."
À deux semaines de l'épreuve suisse de Wenguen et l'étape autrichienne de Kitzbühel, Nils Allègre a à cœur de mettre à profit une absence de douleur physique assez rare pour le haut niveau. "Je n'ai aucun pépin pour le moment, je touche du bois cette année, ma chute de Kvitfjell de l'an en Norvège a été évacuée, je n'ai plus de séquelles donc j'en profite."
La chute de Sarrazin à Bormio, un boulet psychologique
Un fait rare, alors que les blessures s'accumulent cet hiver. Avec la plus marquante: la terrible chute de Cyprien Sarrazin à l'entraînement le 27 décembre à Bormio en Italie, en marge d'une étape de coupe du monde.
Ami de longue date et partenaire en équipe de France, Nils Allègre accuse le coup: "C'est une piqûre de rappel qui fait mal, on a déjà subi des choses très lourdes dans notre équipe, la chute de Cyprien va rester dans un coin de ma tête cette saison et même au-delà, c'est notre pote."
Et d'ajouter: "après on est armé pour se surpasser au moment de la course et on y arrivera. (...) À nous d'être soudés avec lui, on pense à lui et sa famille".
Pas de quoi néanmoins atténuer sa passion du ski. "Il y a ces chutes qui entachent notre plaisir de pratiquer ce sport, mais il faut se rappeler que c'est un beau sport, le plaisir de la glisse et de la vitesse, la cohésion d'équipe. On se doit de se le rappeler pour aller de l'avant."
Nils Allègre qui a vivement critiqué l'organisation de la course à Bormio, pointant du doigt une piste trop dangereuse depuis déjà plusieurs années.