Héritage de Marcel Amphoux: l'audience civile renvoyée au 6 septembre à Gap

Cette affaire de succession sera-t-elle, un jour, réglée? Sandrine Devillard, épouse d'un agriculteur des Hautes-Alpes, qui avait précisé ne vouloir léguer aucun de ses biens à sa femme, était une nouvelle fois devant le tribunal de Gap, mardi, pour obtenir ce qu'elle estime être son dû. L'audience a finalement été reportée.

L’histoire d’amour avait déchaîné les passions dans le petit village du Puy-Saint-Pierre. Dix ans se sont écoulés, mais la romance controversée, et très médiatisée, de Sandrine Devillard et Marcel Amphoux, n’a pas encore livré tous ses secrets. La veuve de l’agriculteur fortuné s’est présentée ce mardi devant le tribunal de grande instance de Gap pour réclamer son droit à la succession, au civil cette fois.

La découverte du testament

Leur couple avait fait jaser dans le petit village des Hautes-Alpes de 500 âmes. En septembre 2011, Marcel Amphoux, un agriculteur propriétaire de nombreuses terres, avait épousé Sandrine Devillard, une agent immobilière de 20 ans sa cadette.

Au Puy-Saint-Pierre, les rumeurs vont bon train. Et si, cette belle femme aux longs cheveux dorés s’était mariée au patrimoine de l’Ermite des Alpes, surnom de Marcel Amphoux? A peine les noces de coton passées, Marcel Amphoux avait démandé le divorce. Mais la procédure n'était pas allé à son terme, l’agriculteur ayant perdu la vie dans une sortie de route, en novembre 2012.

Désormais veuve, Sandrine Devillard, comme le droit des successions le prévoit, devait normalement toucher l’intégralité du patrimoine de son défunt époux. Mais un document a tout fait basculer.

"Rien pour ma femme"

Quelques mois après le décès de Marcel Amphoux, un proche de l’agriculteur tombe sur le testament du défunt. Et quelle découverte ! Dans ce document, rédigé peu de temps avant la mort accidentelle de l'Ermite des Alpes, apparaît cette mention on ne peut plus claire: “rien pour ma femme”.  Une sucession de quatre petits mots qui déshérite Sandrine Devillard au profit des locataires du défunt.

La veuve retourne la situation dans tous les sens. Pour elle, c'est clair: son époux a subi des pressions de la part des locataires. Elle se rend au commissariat où elle dépose plainte pour abus de faiblesse, extorsion et tentative d’escroquerie. Mais en mars 2019, la sentence tombe. La Cour de cassation déshérite Sandrine Devillard qui décide de se battre, encore et encore.

L’audience civile qui devait se dérouler aujourd’hui à Gap a été renvoyée au 6 septembre 2022.

Julia Pellegrini et Charlotte Lesage