Gap: le chirurgien Raouf Hammami ne quittera pas le centre hospitalier
Invité de Bonsoir DICI ce mardi, le chirurgien Raouf Hammami a tenu à "éclaircir la situation et à "apporter des réponses" sur la situation du Chicas de Gap.
Depuis quelques mois, le centre hospitalier traverse en effet une crise interne, sur fond de conflit l'opposant à un autre chirurgien: le docteur Norotte. Le chirurgien Raouf Hammami a dénoncé une pratique chirurgicale controversée, la cimentoplastie discale, à laquelle a recours son confrère. Cette technique consistait à injecter du ciment dans les disques de la colonne vertébrale pour la renforcer.
"Mon devoir"
Six semaines après sa quatrième suspension, le chirurgien du Chicas de Gap ne regrette pas ce "signalement".
"Si c'était à refaire, je le referais sans hésitation (...) J'étais chef de service donc responsable du service de chirurgie orthopédique. Il était de mon devoir", explique-t-il.
Le 10 mars dernier, Raouf Hammami avait été reconnu comme "lanceur d'alerte" par les Défenseurs des droits. Ainsi, il assure n'avoir "rien" à se reprocher. Il pointe du doigt la direction du centre hospitalier, qui n'a pas pris "correctement" en charge son alerte. C'est d'ailleurs pour cette raison, selon lui, que la situation du centre hospitalier serait conflictuelle.
"Mon avenir est au centre hospitalier"
Raouf Hammami dénonce un "microcosme gapençais" qui demanderait son éloignement "en représailles" de son alerte. Néanmoins, le chirurgien du Chicas de Gap espère dialoguer avec les équipes qui resteront dès son retour. "Ma réintégration pendant plus d'un mois s'est très bien passée en interne", raconte-t-il, affirmant qu'il souhaitait continuer de pratiquer au centre hospitalier de Gap.
"J'ai envie de rester au Chicas et de rester dans la région", a-t-il confié.
Dans ce sens, il a fait savoir qu'il serait candidat à la commission médicale d'établissement (CME) du centre hospitalier de Gap.