Digne-les-Bains: après le rejet du recours de Terre Dignoise, le golf espère rouvrir le 1er mars

L'avenir s'éclaircit pour le golf de Digne-les-Bains. Après un mois de janvier sans toucher ni salaire, ni indemnités chômage pour la dizaine de salariés du site, la situation s'est débloquée ce mercredi 31 janvier.
En effet, le tribunal administratif de Marseille a rejeté la requête déposée par l'association Terre Dignoise concernant la reprise du golf par la société Adonis. Un recours qui avait eu pour conséquence de mettre le golf à l'arrêt et les employés au chômage technique.
Pour les golfeurs, habitués des lieux, ce délibéré est une bouffée d'oxygène. Ils ont hâte de retrouver le parcours de 18 trous. "Tous les autres golfeurs avec qui je parle, on a hâte que le golf reprenne", raconte Marc, habitué de 72 ans. "Mais avant tout, avant notre plaisir personnel, je pense aux dix salariés. Pour eux, je souhaite que le golf reprenne très très vite".
Une réouverture espérée le 1er mars
Du côté de la société Adonis aussi, c'est un véritable soulagement. L'entreprise prévoit de conduire de nombreux travaux pour rénover le site, et notamment le bar restaurant.
Si les prochaines semaines s'annoncent complexes, avec notamment la renégociation des contrats passés avec les entreprises chargées des travaux, le nouveau gestionnaire s'est fixé pour objectif de rouvrir les parcours au 1er mars.
"On était très serein, on avait bien identifié les problématiques et nous étions assez confiants", rembobine Laetitia Cinquini-Bataillé, directrice générale du groupe Adonis.
Et d'ajouter: c'étaient des mensonges et des contre-vérités étalées partout sur les réseaux. Ce recours était complètement abusif. Justice a été rendue."
"On n'est pas Gotham City"
La mairie de Digne-les-Bains aussi est désormais tournée vers l'avenir, et sait que les difficultés ne sont pas terminées. Un second recours est toujours en suspens, celui-là sur le fond de l'affaire.
Si elle est soulagée de pouvoir enfin signer le contrat de gestion avec Adonis, l'édile Patricia Granet-Brunello se montre particulièrement virulente à l'égard de Gilles Chalvet, le conseiller municipal d'opposition du groupe Terre Dignoise qui avait porté ce recours.
"On est à Digne-les-Bains", recentre la maire. "La ville a besoin de son développement, de ses investisseurs. On n'est pas à Gotham City, on n'a pas besoin d'un Joker, qui développe une politique de la terre brûlée simplement pour servir son ego."
"On a besoin de retrouver de la dignité", insiste-t-elle. "C'est trop grave ce qu'a fait Terre Dignoise. J'ai envie de dire à tous ceux qui ont eu des dégâts collatéraux de porter plainte contre Terre Dignoise."
Joint par téléphone par BFM DICI, Gilles Chalvet se défend d'être à l'origine des remous qui ont accompagné sa requête. "Ce n'est pas Terre Dignoise qui a mis les salariés au chômage technique", se défend-il. "Cela fait partie de la propagande très violente dans cette affaire, qui est regrettable pour le débat public."