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Châteauroux-les-Alpes: mis en cause pour braconnage, Jean-Marie Barral dénonce des méthodes “dégueulasses”

Le maire de Châteauroux-les-Alpes (Hautes-Alpes), Jean-Marie Barral (Archives).

Le maire de Châteauroux-les-Alpes (Hautes-Alpes), Jean-Marie Barral (Archives). - BFM DICI

Sous contrôle judiciaire dans l’attente de son procès, le maire de Châteauroux-les-Alpes reste "déterminé". Il réfute toutes les accusations portées contre lui et n’envisage pas de démissionner.

"Ce soir, j’ai un conseil municipal, je vais le présider. Et j’en présiderai encore bien d’autres." Jean-Michel Barral, mis en cause pour braconnage, est revenu sur ces accusations auprès de BFM DICI.

"Pas conforme à la réalité"

Élu dans l’Embrunais depuis 1989 et maire de Châteauroux-les-Alpes depuis 2011, l’édile a été placé ce jeudi 23 novembre sous contrôle judiciaire en attendant son procès.

Lui et son fils seront jugés le 4 avril 2024 pour des infractions à la législation sur les armes et la chasse.

Mercredi matin, les deux hommes ont été placés en garde à vue dans le cadre d’une enquête pour braconnage menée par les gendarmes de la compagnie de Briançon depuis plusieurs mois.

"Cela ne me perturbe pas. Cela me passe au-dessus de la tête. Ce qui m’est reproché n’est pas conforme à la réalité", déclare calmement Jean-Marie Barral.

Avant de céder à la colère, lorsque le travail des enquêteurs est abordé. "Mes petits-enfants ont été interrogés pendant deux heures et demie à la gendarmerie. Je trouve ça dégueulasse. Faire témoigner des enfants pour une affaire minime… Ce sont des pourris! Je leur ai dit en face", s’irrite le maire de Châteauroux-les-Alpes.

La chasse, "un loisir"

L’édile n’entend pas démissionner puisqu’il se sent soutenu par beaucoup de monde. "Les habitants qui me connaissent depuis longtemps, ils m’apportent leur soutien. D’autres sont contents que je sois en difficulté mais y’en a plus qui me soutiennent que d’autres", assure Jean-Marie Barral.

Concernant les faits de braconnage, le premier magistrat affirme avoir "répondu non à toutes les questions” des enquêteurs.

La chasse? "Un loisir, une détente", réagit-il. Les trophées de bouquetins? "Je ne les ai jamais vus ces trophées”.

Le Castelroussin nie tout en bloc et ne compte pas se laisser faire. “Au plus on m’emmerde, au plus je suis résistant. Regardez les dernières élections municipales”, conclut Jean-Marie Barral, réélu dès le premier tour malgré la présence de deux listes face à lui en 2020.

"Les infractions ne sont absolument pas minimes"

De son côté, Violaine Perrot, vice-procureure de la République de Gap, a tenu à réagir auprès de BFM DICI aux propos tenus par le maire de Châteauroux-les-Alpes.

"Les infractions reprochées à Jean-Marie Barral ne sont absolument pas minimes s'agissant de délits punis de peine d’emprisonnement et d’amende importante", indique la magistrate. L'élu encourt jusqu'à 3 ans de prison et 150.000 euros d'amende, rappelle la magistrate.

"Les gendarmes n’ont pas à être mis en cause dans ce dossier. En effet, non seulement, ils ont travaillé à charge et à décharge, un troisième mis en cause a été d’ailleurs remis en liberté sans poursuite, mais ils l’ont fait en respectant les règles de procédure en la matière", affirme Violaine Perrot.

La vice-procureure de la République de Gap appuie son propos en précisant que les perquisitions, menées le 22 novembre dernier, "ont été obtenues par autorisation écrite du juge de la liberté et de la détention et que l’enquête est toujours faite sous le contrôle du Ministère public".

Valentin Doyen