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"Ce n'est pas un exercice": élèves et professeurs confrontés à une alerte à la bombe à Sisteron

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Les élèves de la cité scolaire Paul-Arène à Sisteron ont été évacués ce lundi 6 novembre après une fausse alerte à la bombe.

La sonnerie déchire le murmure studieux des élèves. Installés à leur place dans leur salle de classe ce lundi 6 novembre au matin, les collégiens et lycéens de la cité scolaire Paul-Arène de Sisteron entendent l'alarme intrusion retentir.

"Ce n’est pas un exercice

Dans certaines salles, les professeurs demandent à leurs élèves de se dissimuler sous leurs bureaux. "Ce n'est pas un exercice", glisse l'un d'entre eux, pour souligner l'urgence de la situation.

Quelques minutes plus tôt, les enseignants ont appris sur Pronote l’objet de l’alarme. Il s’agit d’une alerte à la bombe. Cette menace nécessite l’évacuation des classes. En moins de vingt minutes, enseignants et forces de l'ordre extraient tous les enfants du bâtiment.

Une première fois en 42 ans de mandat

Contactée à 9 heures, la mairie tente de réagir au plus vite. Daniel Spagnou, le maire de Sisteron, est sidéré. "En 42 ans comme maire, c'est la première fois que je vis un moment aussi difficile." L'hôtel de ville ouvre ses portes à 500 des 1200 évacués. Les autres se répartissent entre la salle de l'Alcazar et le gymnase des Marres.

Dans la matinée, sur le parvis de la mairie, les discussions sont fébriles. Les rumeurs circulent bon train, et surtout, les démineurs ne sont pas encore intervenus sur la cité scolaire Paul Arène. Tout reste possible pour des élèves choqués par les événements.

"Beaucoup d'élèves étaient choqués quand ils ont su que c'était une alerte à la bombe, témoigne une enfant encore secouée. Certains ont pleuré."

Pour leurs parents, qui ont appris la nouvelle au compte-goutte, certains directement par leurs enfants, d'autres par les professeurs, cette matinée est celle de l'inquiétude.

"J'ai quitté mon boulot précipitamment"

"J'ai quitté mon boulot à Digne-les-Bains précipitamment pour venir récupérer ma fille à Sisteron, raconte une mère visiblement ébranlée. C'est une attaque directe sur un lieu éducatif, c'est très déstabilisant. Ça me révolte! Je suis sidérée par la situation, même si on se dit qu'il ne faut pas céder à la peur."

Les élèves dont les parents n'ont pas pu faire le déplacement ont été accueillis pour le repas de midi au gymnase des Marres. Les internes ont pu regagner l'établissement dans l'après-midi. Les cours doivent reprendre ce mardi matin, mais l'ambiance s'annonce étrange de la cour à la salle des professeurs de Paul Arène.

Ugo Marseille