Alpes du Sud: la transhumance inscrite au patrimoine mondial de l’Humanité

Un troupeau de mouton en 2018 (photo d'illustration) - JEAN-CHRISTOPHE VERHAEGEN / AFP
La transhumance vient officiellement d’être inscrite au patrimoine culturel immatériel de l’Humanité. L’annonce a été faite ces derniers jours par le cabinet de Marc Fesneau, ministre de l’Agriculture et de la Souveraineté alimentaire.
"Reconnaître le rôle comme source de résilience sociale et économique"
Le Comité intergouvernemental de sauvegarde du Patrimoine Culturel Immatériel, réuni à Kasane au Botswana, du 4 au 9 décembre, a examiné la candidature de "la transhumance, déplacement saisonnier de troupeaux" présentée par l’Albanie, Andorre, l’Autriche, la Croatie, la France, la Grèce, l’Italie, le Luxembourg, la Roumanie et l’Espagne, dans le prolongement de la démarche initiée en 2019 par l’Italie, la Grèce et l’Autriche.
Très répandue dans les Hautes-Alpes et dans les Alpes-de-Haute-Provence, la transhumance est un déplacement saisonnier de personnes et de leur bétail entre plusieurs régions géographiques ou climatiques. Les familles pratiquent et transmettent la transhumance depuis des générations en l’observant et en y participant.
"L’inscription de la transhumance permettra d’en reconnaître le rôle comme source de résilience sociale et économique", fait savoir le ministère de l’Agriculture par voie de communiqué.
Dans ce communiqué, le ministère ajoute: "elle soutiendra également les politiques publiques visant à protéger cette pratique (risque de prédation par le loup, par exemple) et influencera les stratégies nationales de développement durable. Au niveau international, cette inscription permettra de mieux comprendre le patrimoine vivant dans les contextes ruraux, de promouvoir les expressions culturelles connexes et d’encourager le dialogue entre les communautés".