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Alpes du Sud: comment les relevés nivologiques permettent d'estimer le risque d'avalanche

Un technicien du parc national des Écrins effectue des relevés nivologiques pour étudier le manteau neigeux.

Un technicien du parc national des Écrins effectue des relevés nivologiques pour étudier le manteau neigeux. - BFM DICI

Chaque lundi, des techniciens du parc national des Écrins effectuent des relevés nivologiques pour étudier le manteau neigeux et évaluer le risque d'avalanche.

À près de 2.500 mètres d'altitude, sur le bord des pistes d'Orcières, des techniciens du parc national des Écrins ont effectué ce lundi 22 janvier des relevés nivologiques pour étudier le manteau neigeux. L'opération est menée chaque lundi dès le début de la saison de ski.

Une étude complexe

Loin d'être uniforme, le manteau neigeux est constitué de nombreuses "couches" de neige, qui constituent un véritable historique des transformations que la neige a pu subir.

Pour cette étude, les techniciens utilisent une sonde spécifique pour estimer la densité des couches de neige et creusent ensuite un trou pour connaître l'état de la neige, sa température et sa composition.

"Un sondage par battage car on va battre la neige avec un poids d'un kilo qu'on va faire tomber de 10, 20, 30 ou 40 centimètres et on va compter le nombre de fois qu'il tombe pour évaluer la résistance de la neige", détaille à BFM DICI Régis Jordana, technicien au parc national des Écrins.

Estimation du risque d'avalanche

Toutes ces données sont ensuite envoyées à Météo-France. Elles serviront à estimer le risque d'avalanche et à éditer le Bulletin d'estimation du risque d'avalanche (BERA). Publié chaque jour à 16 heures, il permet aux skieurs qui veulent sorti des pistes balisées de savoir à quel risque d'avalanche ils s'exposent.

"C'est très intéressant de découvrir leur travail. Ils nous expliquent bien toutes les choses, le risque d'avalanche et les couches de neige", souligne Stéphane, un skieur originaire de Melun (Seine-et-Marne), au micro de BFM DICI.

Selon les conditions météorologiques et nivologiques observées, le risque sera plus ou moins fort. L’échelle va de 1 (risque faible) à 5 (risque très fort). Il n’y a pas de risque 0 car les prévisionnistes considèrent qu’en montagne, il y a toujours un risque d’instabilité du manteau neigeux.

En plus du risque d’avalanche, le bulletin donne aux pratiquants des informations concernant la stabilité du manteau neigeux, les faces et l’altitude les plus exposées, la météo passée et à venir.

Des sondages similaires sont réalisés quotidiennement sur tous les massifs des Alpes, ce qui permet aux métérologues-nivologues de Météo-France d'être le plus précis possible dans leurs estimations.

Ce mardi 23 janvier, la quasi totalité des massifs des Alpes du Sud sont classés en indice 3 de risque d'avalanche. Seul le massif du Mercantour est classé en niveau 2.

Camille Uginet avec Amaury Tremblay