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Alpes-de-Haute-Provence: une manifestation pour défendre l'hôpital et ses services à Manosque

L'appel à la manifestation a été lancé par de nombreux syndicats, dont la CGT et le collectif "Urgence Santé Sud 04".

L'appel à la manifestation a été lancé par de nombreux syndicats, dont la CGT et le collectif "Urgence Santé Sud 04". - Barbara Tornambé

Une cinquantaine de personnes se sont réunies ce jeudi 18 avril, en fin d'après-midi sur le parvis du centre hospitalier de Manosque pour protester notamment contre les fermetures à répétition du service des urgences.

Une manifestation s'est déroulée ce jeudi 18 avril à Manosque (Alpes-de-Haute-Provence), afin de dénoncer la gestion de l'hôpital et demander une réouverture totale des urgences de l'établissement, souvent touchées par des fermetures faute de personnel disponible.

Devant le centre hospitalier Louis Raffalli, c'est parce qu'ils disent assister à la destruction du système de santé que tous ces habitants de Manosque étaient mobilisés jeudi soir.

Depuis le début de l'année, les urgences ont fermé près de 85 nuits et 12 jours. Une situation jugée inacceptable et face à laquelle les habitants, ainsi que le personnel de l'hôpital, veulent aujourd'hui des moyens supplémentaires. "Ce qui m'inquiète, c'est de voir l'offre de soin actuelle. A l'époque des élections, on avait déjà fait des alertes et on y est désormais", confie Anne, habitante du village d'Allemagne-en-Provence, non loin de Riez.

"Très inquiétant"

Pour Gérard, venu de Reillanne, "tout va de mal en pis: on réduit les budgets, les effectifs... Les gens n'arrivent plus à se soigner, n'ont plus de médecin traitant. Aujourd'hui, c'est tout un système global qui doit être remis en cause".

De leur côté, Philippe et Martine, habitants de Corbières-en-Provence et Manosque, confirment "que les délais sont trop importants pour obtenir des rendez-vous compte tenu d'un manque de médecins, ça se dégrade et ça devient très inquiétant".

Un constat contre lequel les syndicats et collectifs demandent notamment la fin du tri des patients, l'augmentation d'effectif pour être en adéquation avec la charge de travail, la mise en stage des CDD mais surtout l'arrêt des fermetures avec l'ouverture des services 24h24 et 7 jours sur 7 afin qu'aucun habitant ne se retrouve à plus de 30 minutes de l'hôpital dans le département.

Barbara Tornambé