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Alpes-de-Haute-Provence: les écoles restent ouvertes pendant la canicule, un syndicat monte au créneau

Un thermomètre (PHOTO D'ILLUSTRATION)

Un thermomètre (PHOTO D'ILLUSTRATION) - Damien Meyer - AFP

Avec les fortes chaleurs dans le département des Alpes-de-Haute-Provence, les écoles sont parmi les premières à en souffrir. C’est ce que dénonce la fédération syndicale unitaire du département (FSU 04) dans une lettre adressée à la préfecture et à l’inspectrice académique du département, demandant la fermeture des écoles l’après-midi et la mise en place de solutions adaptées.

Dans les Alpes-de-Haute-Provence, la canicule n’épargne pas le département, placé en vigilance orange par Météo-France, avec des températures atteignant jusqu’à 35°C. Les écoles sont parmi les premiers à en souffrir, comme l'établissement primaire de Mirabeau où cette température a été ressentie même à l’ombre.

Les enseignants essaient tant bien que mal de rafraîchir les élèves dans la cour de récréation à l’aide de tuyaux d’arrosage ou encore de brumisateurs.

Face à ces chaleurs, le syndicat la fédération syndicale unitaire du département (FSU 4) tire la sonnette d’alarme et a envoyé un courrier à l’inspectrice académique du département, Véronique Blua, ainsi qu’au préfet.

Le syndicat alerte sur la sécurité des enfants

"Nous aimerions savoir ce qu’ils vont mettre en œuvre pour la sécurité des enfants face à ces températures”, détaille à BFM DICI Gweltaz Broudic, le co-secrétaire FSU 04.

Selon lui, il est "contreproductif de rester à l’école." En effet, la majorité des écoles dans le département ne sont pas adaptées à la chaleur. "Il manque de la végétation, la cour de récréation par exemple est toute bétonnée ici."  Pourtant, dans cette école des aménagements ont été faits par la mairie. "Nous avons des stores extérieurs et des ombrières", précise-t-elle

En réponse au courrier du syndicat, une note explicative a été envoyée avec des recommandations sur l’aménagement de l’enseignement. "Il faut suspendre les activités sportives prévues dans la cour et trouver des activités et des temps calmes", souligne Véronique Blua.

Face à ces aménagements, Gweltaz Broudic propose une adaptation du temps passé à l’école:

"Je n’envisage pas la fermeture de l’école, mais au moins l'après-midi", insiste-t-il tout de même.

Une situation qui peut empirer

Durant toute la semaine, les températures devraient continuer d’augmenter. "C'est la semaine de trop, on prend des risques, on est dans un département ou les urgences et le Samu sont régulièrement fermés", poursuit-il.

Les lycéens, eux, passent les oraux de francais. Pourtant les conditions sont peu raisonnables. "On ne voit pas comment ils peuvent les passer dans de bonnes conditions."

Du côté de l’éducation nationale, "ce que l’on favorise c’est adapter et aménager les conditions d’enseignements et d’apprentissage et non pas fermer les écoles car cela pourrait mettre en difficulté des parents qui n’ont pas forcément de solutions de garde", conclut Véronique Blua. 

Jade Buisson