Alpes-de-Haute-Provence: l'hôpital de Barcelonnette inauguré après trois ans de rénovations

"Bienvenue dans l'établissement Pierre-Groues": c'est sous une salve d'applaudissements que Pascal Pin a officiellement inauguré lundi matin la nouvelle version de l'hôpital de Barcelonnette (Alpes-de-Haute-Provence). Le centre de soin, qu'il dirige, est entré en fonctionnement au printemps.
Trois ans de travaux et un chèque de 5,3 millions d'euros ont été nécessaires pour le mettre aux normes de 2023 et y accoler un Ehpad comprenant 49 lits.
Région, conseil départemental et Agence régionale de santé ont mis la main à la poche pour permettre à ce projet d'aboutir. Il n'est donc pas étonnant que Renaud Muselier, Éliane Bareille et Bertrand Biju-Duval aient été de la présentation à la presse lundi.
Les équipements dataient des années 80
Pour concrétiser un tel projet, "il faut à la fois coordonner les entreprises, il faut trouver les financements et puis il faut monter un beau projet", énumère Sophie Vaginay, la maire de Barcelonnette, elle aussi présente sur les lieux lundi. "Je pense que c'est ce qui a été fait."
Tout n'a pourtant pas été simple pendant le chantier. "Cet hôpital a été rénové en site occupé", rappelle Éliane Bareille, causant des nuisances pour les quelque 70 agents de santé, les patients et les résidents.
Les équipements à disposition des soignants dataient des années 80. Il était urgent d'agir, peut-on deviner, tout en offrant de nouvelles solutions à destination des personnes âgées en perte d'autonomie.
"Une couverture de l'ensemble des disciplines médicales"
"C'est très important parce qu'évidemment, il faut s'occuper de la santé de nos citoyens, mais aussi de nos seniors, poursuit Éliane Bareille. Dans le cadre de l'hôpital de Barcelonnette, qui était quand même très ancien et qui nécessitait de gros travaux, on a allié les problématiques de santé et les problématiques d'Ehpad."
De l'avis de Sophie Vaginay, ce nouvel outil "complète l'offre de maisons de santé aujourd'hui et modernise complètement l'offre de soins qui est offerte à la population".
Au point, selon Éliane Bareille, de faire de la vallée de l'Ubaye "l'une des mieux desservies" en termes d'offre de soin. "Je crois qu'il y a une couverture de l'ensemble des disciplines médicales", ajoute l'élue, et cela en un seul lieu. Ce qu'elle juge particulièrement salutaire dans un territoire où la mobilité est parfois un problème.
Faciliter la tâche des soignants
Le coup de sifflet final des travaux est ainsi une bonne nouvelle pour la population, surtout quand l'on sait que les Alpes-de-Haute-Provence font bien souvent face à des problématiques de désertification médicale et de sous-effectifs. À Manosque, le service d'urgences de nuit est parfois contraint de fermer ses portes faute de soignants.
Mais c'est aussi appréciable pour les soignants: "On profite aussi de l'amélioration des conditions de travail et de la rénovation pour proposer des outils qui leur facilitent la tâche au quotidien", relate Pascal Pin, le directeur du centre hospitalier de Barcelonnette.
Les kinésithérapeutes, à titre d'exemple, peuvent se réjouir. Ils bénéficient désormais d'une salle adaptée qui leur est réservée.
Deux projets d'Ehpad en préparation
À en croire Éliane Bareille, le département des Alpes-de-Haute-Provence "a multiplié par cinq" ses investissements dans le domaine de la santé par rapport à la majorité précédente. Et il n'entend pas s'arrêter là.
"Nous avons le 14 septembre une réunion avec l'ensemble des présidents d'EPCI (Établissements publics de coopération intercommunale, NDLR) pour lutter contre la désertification médicale", annonce l'élue. Deux projets d'Ehpad sont en gestation. L'un s'installera à Riez, l'autre à Banon.