Accusations de violences sexuelles à Saint-Joseph: d’anciens élèves appellent "à briser le silence" dans une tribune

Le lycée Saint-Joseph de Gap. - BFM DICI
"Ensemble pour que la parole se libère". Quinze anciens élèves de l'établissement Saint-Joseph, à Gap, prennent la parole collectivement dans une tribune que BFM DICI publie ce vendredi 20 juin.
"Ces révélations nous bouleversent", écrivent-ils, faisant écho aux récents témoignages de plaignants. "Elles nous rappellent que, derrière les murs de l’école, des blessures peuvent rester invisible trop longtemps. Ce silence ne peut plus durer."
Si les anciens élèves veulent soutenir les victimes présumées qui ont déjà pris la parole et inciter les éventuelles autres victimes à parler, les anciens de Saint-Joseph pointent aussi la gestion de l’établissement de cette affaire et le manque d’action depuis plusieurs années.
"Une omerta"
"Nous aurions espéré un message de la part de l’établissement, ne serait-ce que pour nous inviter à libérer la parole", regrettent-ils dans la tribune.
"Nous espérons que cette affaire sera traitée avec sérieux, respect et transparence", peut-on lire alors que certains dénoncent anonymement "une omerta " qui se met en place petit à petit dans l’établissement.
Un terme que l’établissement conteste. "On assume, on est là", se défend Sébastien Dey, directeur interdiocésain d’Aix-en-Provence, Digne-les-Bains et Gap. "À chaque fois qu’il y a eu un signalement à faire, on le fait" abonde la direction de l’établissement ajoutant: "on ne cache rien".
Les anciens élèves demandent aujourd’hui la mise en place "de mesures concrètes, durables et visibles pour prévenir de tels drames à l’avenir".