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Cette petite voiture électrique sans câble de recharge qui veut révolutionner l'autopartage à Paris

Circle développe des voitures spécialement pour une utilisation en auto-partage.

Circle développe des voitures spécialement pour une utilisation en auto-partage. - Circle

Circle conçoit des petits véhicules électriques spécialement pour l’autopartage en free-floating. Paris accueillera une flotte de 2000 véhicules dès l’an prochain.

Une petite voiture électrique à récupérer au coin de la rue grâce à son smartphone et à utiliser quelques minutes ou quelques heures, puis à redéposer où on veut, c’est le principe de l’auto-partage en libre-service. Si constructeurs et opérateurs essaient de lui trouver un modèle économique, bien incertain depuis la disparition à Paris d’Autolib, Circle pourrait leur apporter une partie de la solution.

Une co-conception avec les principaux opérateurs de free-floating

Cette startup se concentre ainsi sur la conception de voitures spécialement dédiées à l’autopartage et veut proposer aux opérateurs des voitures en marque blanche. Chaque opérateur pourra en effet intégrer dans l’OS des voitures son API.

"Nous devons leur amener le véhicule qui va leur permettre d’être rentable", nous explique Alain di Duca, cofondateur de Circle, dans En Route pour Demain sur BFM Business.

Pour mettre au point sa voiture, Circle a travaillé avec les grands opérateurs (Lime, Bird, Voi, Bolt, Tier ainsi que les marques des loueurs, pour comprendre leurs besoins. "Plein de voitures pourraient répondre aux besoins [du free-floating, ndlr] du point de vue de l’utilisateur il faut une petite voiture électrique, poursuit Alain di Duca. Mais avec une voiture électrique, le seuil de rentabilité est extrêmement difficile à atteindre. Nous avons donc discuté avec les opérateurs, quels sont leurs points durs, et essentiellement c’est tout ce qui tourne autour de l’utilisation du véhicule, comment le recharger, le nettoyer".

Simplifier la recharge: elle ne se branche pas

La voiture de Circle fait penser à une Smart, elle embarque une motorisation identique à celle de la Citroën AMI, le moteur électrique développée par Valeo, et peut ainsi rouler jusqu’à 70km/h. Mais Circle a supprimé l’étape qui consiste à brancher le véhicule pour la recharger. Et obligeait ainsi les utilisateurs d’Autolib à se garer sur des places dédiées et non où ils voulaient ou pouvaient.

"Elle ne se branche pas, vous la garez et dans l’intervalle [avec une autre location, ndlr] l’opérateur est averti et va pouvoir changer les modules de batteries. Ce n’est pas toute la batterie qui s’enlève ce sont les modules", explique Alain di Duca. De quoi assurer un haut niveau de rotation de la voiture.

Cette dernière dispose aussi d’un système automatique pour renouveler l’air entre chaque location. Mais surtout des capteurs, des dashcams qui permettent de voir comment la voiture est utilisée, si le client a oublié un objet ou s’il y a eu un incident. La location ne pourra par exemple pas s’arrêter si vous avez laissé un objet dans la voiture et vous serez prévenu, explique Alain di Duca.

2000 voitures arriveront dans les rues de Paris l'an prochain, pour être mises en auto-partage.
2000 voitures arriveront dans les rues de Paris l'an prochain, pour être mises en auto-partage. © BFM Business

Arrivée à Paris l'an prochain

Fabriquées dans l'ouest de la France, les petites voitures de Circle pourraient bientôt faire leur apparition dans les rues parisiennes. Les premiers tests débuteront en effet en mai 2023 avec un des trois opérateurs (Bolt, Lime, Tier) qui opèrent déjà du free-floating vélos et trottinettes dans la capitale.

"L’idée est qu’il y ait déjà 2000 véhicules dans Paris avant la fin 2023, avec une extension assez rapide avec Munich et Berlin", nous confie Alain di Duca. Comme un Autolib 2.0.

Pauline Ducamp
https://twitter.com/PaulineDucamp Pauline Ducamp Rédactrice en chef adjointe web