Wittelsheim: 300 manifestants opposés au maintien des déchets à Stocamine

Le site de Stocamine à Wittelsheim dans le Haut-Rhin, le 11 janvier 2023 - SEBASTIEN BOZON © 2019 AFP
Des banderoles sur lesquelles on pouvait lire "Stocamine pas d'héritage empoisonné" ou "urgence, sauvons la nappe phréatique" côtoyaient des centaines d'affichettes représentant une tête de mort avec une coiffe alsacienne, placardées tout autour de la mairie et du parc sur lequel se déroulait le rassemblement, ont constaté des journalistes de l'AFP. Près de 300 manifestants étaient présents devant la mairie de Wittelsheim ce samedi matin.
Destocamine n'entend pas baisser les armes
Le collectif Destocamine, à l'initiative du rassemblement d'opposition au maintien des déchets à Stocamine. , ne décolère pas et n'entend pas baisser les armes, malgré l'annonce du ministre de la Transition écologique, Christophe Béchu, mardi aux élus du Haut-Rhin de ne pas lancer de nouvelle opération de déstockage de ces déchets enfouis sur le site de Stocamine.
Pour cette nouvelle manifestation, les organisateurs étaient renforcés par la présence d'Extinction rébellion, de la Confédération paysanne et de partis politiques de gauche.
Christophe Béchu s'est rangé mardi à l'avis exprimé en janvier 2021 par Barbara Pompili, qui l'a précédé à ce poste. Elle avait alors considéré que le déstockage était une opération plus risquée, tant pour les personnels que pour l'environnement, que l'enfouissement définitif.
Le ministre a annoncé mardi son intention de commencer "immédiatement" les travaux de confinement des déchets toxiques à Stocamine, afin qu'ils soient terminés "dès 2027".
Il soutient qu'il s'agit de la "seule solution permettant de s'assurer que les déchets ne pourront pas contaminer la nappe" phréatique d'Alsace qui alimente en eau potable près de 8 millions d'habitants.
Les députés LFI ont eux répliqué en réclamant une commission d'enquête parlementaire.