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"Un sabotage": plus 4000 pieds de vignes saccagés dans le Bas-Rhin

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La perte financière pourrait s'élever entre 8000 et 10.000 euros pour le viticulteur. Trois autres viticulteurs ont porté plainte pour les mêmes dégradations, à Rosheim et Rosenwiller.

Des parcelles ravagées. Cette année, Jean-Paul Wisser n'aura pas beaucoup de Pinot gris à proposer, et pour cause.

Ce lundi matin, en parcourant cette parcelle, c'est la sidération. "Il a coupé les arcures (technique visant à courber un rameau, une branche, un sarment, afin de le faire mieux fructifier) et n'a pas laissé un seul cep identique, il n'y a plus rien, plus rien à chercher", confie ce dernier sur notre antenne.

"Il a fait un travail dévastateur" dénonce ce vendredi le viticulteur au micro de BFM Alsace.

A cette période de l'année, les vignes devraient être taillées de façon à ne laisser que deux baguettes, deux tiges, afin de réaliser les arcures. "On va la courber, comme ça au printemps il y aura des bourgeons qui vont sortir et après il va y avoir du raisin", explique l'exploitant de la parcelle saccagée.

Une perte entre 8000 et 10.000 euros

En tout, Jean-Paul Wisser possède six hectares de vigne, et sur les 45 ares touchés, les raisins se feront rares lors des prochaines vendanges.

Pour le vigneron, les pertes pourraient s'élever entre 8000 à 10.000 euros. Un acte "incompréhensible" pour ce dernier. Selon lui, le malfaiteur a dû passer de nombreuses heures sur les lieux pour saccager les pieds de vigne de cette parcelle, particulièrement reculée. "Nos parcelles sont raides, donc il faut descendre, et remonter encore", explique l'agriculteur.

En tout, trois viticulteurs ont porté plainte pour les mêmes dégradations. Le premier d'entre eux, Nicolas Schlutheiss, s'était présenté il y a déjà dix jours auprès des gendarmes de Rosheim. Sur les dix hectares de vignes qu’il possède, dix ares ont été coupés. Il s’agit selon lui de "sabotage", et cette personne "savait ce qu’elle faisait, les coupes sont nettes".

Une enquête est actuellement en cours. Depuis, les viticulteurs craignent chaque jour de retrouver de nouveaux pieds saccagés.

Cécile Mootz avec Alixan Lavorel