Un "convoi de l'eau" au Parlement européen pour alerter sur la "raréfaction" de cette ressource

Un convoi de l'eau, organisé par les Soulèvements de la terre, est arrivé au Parlement européen ce lundi 20 mai - Capture d'écran Facebook
Un "convoi de l'eau", organisé par une antenne locale des Soulèvements de la Terre et composé de plusieurs dizaines de militants écologistes, est arrivé lundi au Parlement européen pour sensibiliser à "la raréfaction de la ressource en eau".
Le convoi était parti à vélo samedi du site de Stocamine, à Wittelsheim près de Mulhouse (Haut-Rhin), une ancienne mine où sont entassés depuis 1999 quelque 42.000 tonnes de déchets toxiques. L'État a récemment décidé d'enfouir définitivement ces déchets plutôt que de les ressortir, créant - pointent ces militants - un risque de pollution sur la nappe phréatique d'Alsace qui alimente le territoire.
Après trois jours, le peloton a été accueilli à Strasbourg par des parlementaires français et des eurodéputés à proximité de l'hémicycle.
"La gestion de l'eau est désastreuse"
"On voit l'échéance des élections européennes, c'est une élection très importante. Nous voulons un autre modèle de société", a déclaré à l'AFP Cécile Germain Ecuer, organisatrice du convoi et élu écologiste au conseil régional du Grand Est.
"On a l'impression que de l'eau, il y a en a toujours et il y en aura toujours, mais de l'eau potable de qualité, ça commence à manquer", s'est-elle inquiétée, citant "les nitrates, les pesticides, les résidus de la chimie industrielle..."
"Les adaptations sont bien trop lentes à venir. Quand il y en a...", a-t-elle ajouté.
"La gestion quantitative et qualitative de l'eau est désastreuse", a renchéri Benoît Biteau, eurodéputé écologiste. "La directive cadre européenne dit que l'eau est un (bien) commun, mais aujourd'hui la priorité est donnée aux activités économiques, et on met en péril la disponibilité de la ressource. Il est urgent de réagir", a-t-il insisté.
Sur le dossier Stocamine, "c'est incroyable qu'on n'ait pas trouvé de solution pour stopper cette pollution majeure d'une ressource majeure", a-t-il déploré. "Je reste dubitatif qu'on n'ait pas pris conscience de l'importance de ce sujet stratégique."