Strasbourg: un directeur de recherche du CNRS exclu six mois pour harcèlement sexuel sur trois femmes

L'homme, en poste depuis 2013, a été exclu un an, avec six mois avec sursis, après des "gestes déplacés à connotation sexuelle" entre 2015 et 2022.

Un directeur de recherche strasbourgeois s'est fait exclure un an, dont six mois avec sursis, pour harcèlement sexuel sur trois femmes, a appris les Dernières Nouvelles d'Alsace. La décision est l'aboutissement d'une enquête conjointe du CNRS (Centre National de la Recherche Scientifique) et de l'Inserm (Institut national de la santé et de la recherche médicale), et la sanction administrative a été dévoilée ce vendredi.

L'homme concerné, directeur de recherche au sein de l'unité Inserm Interface recherche fondamentale et appliquée en cancérologie (Irfac U1113), est en poste depuis janvier 2013. L'enquête a mis au jour des "gestes déplacés à connotation sexuelle", commis entre 2015 et 2022 et avait été diligentée en juillet 2022, après l'alerte de deux doctorantes, ainsi que d'une stagiaire. Les faits concernaient notamment des faits sur une plage ou au domicile de l'une des deux doctorantes.

"Un comportement tactile"

"Compte tenu de la gravité et de la vraisemblance des faits signalés", et alors que les femmes avaient été victimes d'une "situation intimidante, humiliante et offensante qui a conduit une des deux doctorantes à souhaiter mettre fin à sa thèse", le CNRS et l'Inserm ont suspendu le directeur de recherche dès novembre 2022.

Entendu en commisssion administrative paritaire, en février 2023, l'homme a admis "avoir de manière générale un comportement tactile", mais a nié toute connotation sexuelle dans ses gestes.

Fanny Rocher