BFM Alsace
Alsace

Strasbourg: un arbre à abattre en sursis grâce aux cigognes qui y ont fait leur nid

placeholder video
À Strasbourg (Bas-Rhin) dans le parc de l'Orangerie, un arbre destiné à être abattu se voit en sursis grâce à ses locataires. Deux cigognes, en pleine période de reproduction, y ont fait leur nid et empêchent toute action sur l'arbre.

Il va falloir attendre. Alors que la période de reproduction des cigognes bat son plein, deux de ces volatiles ont choisi un arbre du parc de l'Orangerie de Strasbourg pour y faire un nid. Cette occupation du haut de l'arbre lui permet donc un peu de sursis, puisque ce dernier devait être coupé du fait de son état.

Dans les allées du parc célèbre pour y observer des cigognes, certains visiteurs étrangers saluent la décision de ne pas abattre l'arbre.

"Les cigognes étaient probablement là avant [les humains], c'est leur endroit, leur nid, leur arbre. Nous devons respecter cela et les laisser faire leur nid où elles le veulent", déclare Rebecca, une touriste originaire de Berlin, au micro de BFM Alsace.

Une affirmation partagée par Emilie, une touriste originaire des États-Unis, qui conclut que "si l'arbre protège leur nid, alors n'y touchons pas".

Déplacer le nid est possible, mais compliqué à réaliser

Mais si la décision permet de laisser du sursis à cet arbre avant de l'abattre, il impose aussi un périmètre de sécurité qui déplaît à certains. Comme Nicolas, habitant de Strasbourg, qui ne mâche pas ses mots sur le dispositif et se questionne de la possibilité de simplement déplacer le nid, s'il est nécessaire de couper ledit arbre.

Une opération possible en théorie, mais difficile à mettre en place. Les volatiles étant fidèles à leur nid, il faut manipuler ce dernier avec précaution et le percher.

"Il faut creuser un trou de deux mètres de profondeur, y planter un poteau de plus de dix mètres et y nicher un panier à son sommet, ça ne s'improvise pas", explique Dominique Klein, président de l'association "Cigognes du Grand Est" à BFM Alsace.

Il est donc préférable que les visiteurs du parc mécontents prennent leur mal en patience et attendent la fin de la période de reproduction. Au plus tard, au mois de septembre.

Inès Bachmeyer avec Lilian Pouyaud