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Strasbourg: le campement de la place de l'Étoile sera de nouveau évacué à la mi-août

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Certains d'entre eux étaient revenus sur les lieux après avoir été délogés de la place en juin dernier.

Une nouvelle évacuation. Le campement de la place de l'Étoile de Strasbourg va de nouveau être évacué d'ici quelques jours, a annoncé ce lundi le tribunal administratif, relayé par nos confrères de Rue89 Strasbourg.

Cette décision fait suite à une demande déposée par la ville de Strasbourg d'"ordonner (...) l'expulsion sous huit jours des personnes identifiées ou non identifiées qui occupent sans droit ni titre, avec leurs biens" une partie du parc de l'Etoile, situé en face de la mairie.

La commune avait également demandé au TA de l'autoriser à "avoir recours à la force publique si nécessaire" passé ce délai, ce qui lui a été accordé.

Quatre évacuations depuis juillet dernier

Cette requête avait été déposée en urgence, en référé, au motif du "contexte de précarité sanitaire et d'insécurité, aggravées en raison de la présence d'enfants sur le site".

"La dignité des intéressés est en péril", avait encore fait valoir la Ville, un motif validé par le TA, qui a souligné qu'ils étaient "privés d'hygiène élémentaire et de toute intimité", dans son ordonnance rendue lundi.

Leur nombre a par ailleurs "augmenté significativement" ces derniers jours, a encore noté le TA. Selon la juridiction, cette "présence continue et massive interdit l'usage de l'ouvrage conformément à sa destination".

Depuis quelques semaines, une soixantaine de personnes, dont des enfants et des femmes enceintes, vivent sous ces tentes.

Certains d'entre eux étaient revenus sur les lieux après avoir été délogés de la place en juin dernier.

Le campement, objet de plusieurs passes d'arme entre la préfecture du Bas-Rhin et la mairie de l'écologiste Jeanne Barseghian, a d'ailleurs déjà été évacué à quatre reprises entre juillet 2022 et juin dernier, selon Les Dernières Nouvelles d'Alsace. L'évacuation devrait se dérouler d'ici la mi-août.

Alixan Lavorel avec AFP