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Plainte de la France contre l'Iran: "tournant majeur", pour la famille Kohler qui avait suggéré cette action

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Le ministre des Affaires étrangères a indiqué ce mercredi 2 avril lors d'une audition à l'Assemblée nationale l'intention de la France de porter plainte contre l'Iran devant la Cour internationale de justice pour violation des droits de Cécile Kohler et Jacques Paris. Ils sont détenus par la République islamique depuis plus de 1.050 jours.

La plainte prochaine de la France devant la Cour internationale de justice (CIJ) pour violation des droits des deux Français détenus en Iran constitue un "tournant majeur", a réagi mercredi 2 avril la soeur de l'une d'entre eux, espérant que cela fasse "avancer le dossier".

"On se réjouit de cette action au plus haut niveau de l'Etat, c'est un tournant majeur, car les droits fondamentaux de Cécile et Jacques sont bafoués depuis le départ", a déclaré à l'AFP Noémie Kohler.

Cécile Kohler, enseignante, et son compagnon, Jacques Paris, ont été arrêtés en mai 2022 pour "espionnage" et sont emprisonnés depuis dans des conditions extrêmement dures, à l'isolement, dans la prison d'Evine de Téhéran.

La famille de Cécile Kohler avait suggéré cette action

Le chef de la diplomatie française Jean-Noël Barrot a annoncé mercredi que la France allait porter plainte contre l'Iran devant la CIJ pour "violation du droit à la protection consulaire" des deux détenus, que Paris qualifie d'"otages d'Etat".

"Cette décision témoigne de la mobilisation de la France au plus haut niveau", a poursuivi Noémie Kohler. "C'est une piste que nous avions suggérée et on espère que cela va faire avancer le dossier".

Le dernier appel de Cécile Kohler avec sa famille date du 4 mars et "c'est très difficile pour nous car on sent qu'elle commence à perdre espoir, elle nous a dit qu'elle n'y croyait plus", a raconté sa soeur.

Une vingtaine d'occidentaux détenus

Cécile Kohler et Jacques Paris sont officiellement les deux derniers Français détenus en Iran. Olivier Grondeau, qui était détenu depuis octobre 2022, a été libéré le 17 mars.

Un autre Français, qui a requis l'anonymat et qui se trouvait en résidence surveillée en Iran depuis plusieurs mois, a été lui aussi autorisé à quitter le territoire iranien, selon des sources proches du dossier.

Une vingtaine d'Occidentaux sont détenus en Iran, accusé par les chancelleries européennes et des ONG de pratiquer une "diplomatie des otages".

F.Ba avec AFP