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L'interdiction de la conférence de Rima Hassan à l'université de Strasbourg jugée illégale par la justice

Rima Hassan, candidate LFI aux européennes, le 14 avril 2024 à Montpellier

Rima Hassan, candidate LFI aux européennes, le 14 avril 2024 à Montpellier - Pascal GUYOT / AFP

Le tribunal administratif de Strasbourg a estimé que l'interdiction de la conférence de l'eurodéputée "portait atteinte à la liberté d'expression".

"L'interdiction est jugée disproportionnée". La justice s'est prononcée ce mardi 26 novembre contre la décision de l'Université de Strasbourg d'interdire une conférence de Rima Hassan prévue jeudi 28 novembre.

La députée européenne franco-palestinienne et des étudiants contestaient la décision de l'université de supprimer ce rendez-vous organisé notamment par le collectif Palestine Unistras, sur le thème "Union européenne et relations internationales".

"Des mesures moins restrictives" possibles

L'université n'a pas prouvé que la tenue de ce débat présentait un risque de troubles à l'ordre public.

De plus, pour les juges des référés du tribunal administratif de Strasbourg, "l’Université de Strasbourg n’a pas démontré l’existence de difficultés organisationnelles telles qu’elles justifiaient l’interdiction pure et simple de cette conférence".

La justice estime qu'il existe des "mesures moins restrictives" qui permettent la tenue de la conférence, comme la "limitation à un public étudiant, l'inscription préalable ou encore la présence d'un service de sécurité".

Même décision à Sciences Po Paris

La conférence n'est pas non plus jugée incompatible avec les missions d'un établissement d'enseignement supérieur et son exigence d'indépendance.

Rima Hassan a réagi sur X, félicitant cette décision. "Le tribunal administratif n’a pas reconnu leur intérêt à agir et ils ont perdu sur les deux batailles. Les pauvres ils me font de la peine", a-t-elle écrit.

Le tribunal administratif de Paris avait également été saisi pour la tenue d'une conférence de Rima Hassan à Sciences Po et avait ordonné vendredi 22 novembre à l'école de maintenir le débat.

Juliette Moreau Alvarez