"Je n'arrive pas à réaliser": au lendemain de l'agression, le difficile retour à l'école à Souffelweyersheim

Des enfants apeurés et une école sous protection. Au lendemain de l'attaque au couteau survenue ce jeudi 18 avril à Souffelweyersheim (Bas-Rhin), les élèves, souvent accompagnés de leurs parents, ont retrouvé le chemin de l'école.
Un dernier jour en classe avant les vacances scolaires, synonyme d'angoisse pour nombre des 320 élèves de l'école Dannenberger à proximité de laquelle s'est déroulée l'attaque. En particulier depuis l'annonce de la mort d'une élève de quatrième au collège des Sept-Arpents, lui aussi confiné. La collégienne avait fait un malaise cardiaque lors de l'agression.
"On était à la chorale ensemble de la sixième à la cinquième, à midi on mangeait ensemble. Je n'arrive pas a réaliser qu'elle n'est plus là", confie, submergée par l'émotion, l'une de ses amies âgée de 13 ans auprès de BFMTV.
D'autres expliquent encore "leur peine" et la "difficulté" de reprendre une journée normale moins de 24 heures après.
Forte émotion des élèves
Surpris, choqué et frappé de "beaucoup d'émotion", Ali, le père de l'une des camarades de la collégienne morte après un arrêt cardiaque au moment de l'agression raconte avoir été "appelé hier après-midi" par sa fille. "Je pensais que c'était une blague. Au fur et à mesure, on a appris qu'il y avait eu une attaque au couteau", se rappelle-t-il.
"Je me sens pas bien. C'était une super amie et je voulais pas qu'elle parte", témoigne, en pleure, un jeune garçon sur BFMTV qui confie avoir peur ce vendredi matin.
Un parent d'élève explique la raison de sa présence et poursuit: "Venir rencontrer les accompagnants, faire une petite cellule avec les enfants du village pour discuter avec ceux qui la connaissaient", détaille cette dernière, un cœur dessiné sur la main en hommage à la jeune disparue. Même son de cloche du côté d'un autre parent, contacté par BFM Alsace, qui confie que son enfant avait la boule au ventre à l'idée de venir en classe, seul sans être accompagné.
Une cellule d'aide psychologique a été mise en place dès jeudi pour prendre en charge les enfants et les membres des équipes éducatives. Malgré les vacances, cette dernière se poursuivra dans l'établissement ce lundi de 10 heures à 14 heures, annonce le recteur de l'académie de Strasbourg dans un communiqué.
Quatre gendarmes et deux policiers municipaux étaient présents pour sécuriser l'école Dannenberger et ses 13 classes ce vendredi matin. La Sécurité civile, elle, était à l'intérieur de l'école pour compléter le dispositif.