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"Il n'a pas été mis en examen": Franck Leroy s'exprime après la réintégration au conseil régional de Christian Debève

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Le président de la région Grand Est s'est exprimé sur la réintégration de Christian Debève, visé par une information judiciaire, pour tentative de viol et agressions sexuelles, au conseil régional.

"Comment et pourquoi priver quelqu’un de ses droits d’élu alors même que la justice ne le met pas en cause aujourd’hui". Franck Leroy, président de la région Grand Est, s’est exprimé jeudi au micro de BFM Alsace sur la réintégration au conseil régional de Christian Debève, visé par une information judiciaire pour tentative de viol et agressions sexuelles.

"Il a été réintégré d’abord parce qu’il est dans son droit et ensuite parce qu’il n’a pas été mis en examen par la justice", a poursuivi le président du Grand Est, depuis le congrès des régions.

Retour de l'élu dans l'hémicycle en septembre

Le 19 juin dernier, une information judiciaire a été ouverte pour "tentative de viol et d’agressions sexuelles" contre le conseiller régional du Grand Est.

En tout "trois victimes potentielles sont mentionnées dans le réquisitoire introductif", indiquait le procureur de Colmar en septembre dernier.

Une partie des faits se seraient déroulés au domicile d'une conseillère régionale au sein de la même majorité que l’élu, le 2 juillet 2022.

Christian Debève, membre du groupe de la majorité régionale, s’était mis en retrait du groupe majorité et de l’assemblée après l’ouverture d’une enquête préliminaire.

En septembre, pourtant, l’élu mulhousien a fait son retour dans l’hémicycle après avoir reçu l’autorisation de Franck Leroy. Son retour dans la vie politique et la décision du président régional avaient été largement critiqués par les élus écologistes.

"On s'attendait à une prise de position qui permette d'apaiser les relations entre tous les membres du conseil régional Grand Est", rapportait à BFM Alsace Caroline Reys, conseillère régionale Grand Est du groupe Les Écologistes.

"On se doit de respecter la présomption d'innocence"

La victime présumée avait quant à elle fait part de son sentiment de ne pas être respectée en tant que victime.

"C’est une question délicate. On se doit d’avoir à l’égard des victimes une attitude de compassion, d’assistance, de compréhension et d’écoute permanente, mais on se doit de respecter la présomption d’innocence. Là, il n’y en a pas manifestement", tranche Franck Leroy auprès de BFM Alsace.

Alexia Elizabeth avec Charlotte Lesage