Grand Est: Laurent Gnaedig exclu du groupe RN au conseil régional après ses propos polémiques

Laurent Gnaedig, candidat RN dans le Haut-Rhin aux législatives, sur BFM Alsace ce 3 juillet 2024. - BFM Alsace
L'annonce n'a pas été faite officiellement par le Rassemblement national, mais Laurent Gnaedig a bien été exclu du groupe du parti dans le Grand Est. L'homme politique le confirme, ce samedi 13 juillet, auprès de BFM Alsace, confirmant des informations du Monde et des Dernières Nouvelles d'Alsace.
Sur le site de la région Grand Est, l'élu régional n'a plus de groupe politique. La mention "non inscrit" apparait désormais.
Toujours membre du parti
"Je suis non-inscrit dorénavant pour préserver le groupe RN d'éventuelles retombées médiatiques négatives suite à la polémique injuste que j'ai involontairement initiée", indique Laurent Gnaedig à l'AFP, précisant que le bureau exécutif du parti avait décidé de cette mesure.
S'il siège parmi les non-inscrits au Conseil régional, Laurent Gnaedig a expliqué qu'il était toujours membre du parti RN. "Je soutiens le parti dont je suis membre", ajoute-t-il. "La commission des conflits n'a pas siégé et décidera de mon appartenance au parti."
Pas une "remarque antisémite"
Lors d'un débat d'entre-deux-tours diffusé par BFM Alsace, le candidat aux législatives dans le Bas-Rhin avait estimé que la déclaration de Jean-Marie Le Pen sur les chambres à gaz, qu'il décrivait comme un "point de détail de l'histoire de la seconde guerre mondiale", n'était pas une "remarque antisémite".
Ces propos ont pourtant valu à Jean-Marie Le Pen, 96 ans aujourd'hui, fondateur du Front national, ancêtre du RN et figure historique de l'extrême droite française, d'être condamné en justice et exclu de son parti.
L'association SOS Racisme avait annoncé le dépôt d'une plainte pour "contestation de crime contre l'humanité" contre Laurent Gnaedig. Ce dernier avait par la suite présenté ses "sincères excuses".
"Une personnalité qui m'a inspiré dans ma jeunesse"
"C'est une personnalité qui m'a inspiré dans ma jeunesse", avait-il également reconnu, indiquant que, selon lui, il s'agissait d'un "mauvais choix de mots" et d'une "grave erreur de communication et surtout de compréhension du camp adverse".
Après cette affirmation, l'ancien président du Front national avait été condamné pour banalisation de crime contre l'humanité. "Moi j'ai encore des doutes actuellement", a ajouté Laurent Gnaedig.
Sur le plateau de BFMTV, Jordan Bardella disait "condamner" ses propos, ajoutant que Laurent Gnaedig "faisait partie" des "brebis galeuses" du mouvement politique d'extrême droite.
Candidat RN dans la 1ère circonscription du Haut-Rhin, Laurent Gnaedig était arrivé en tête au premier tour des législatives face à la candidate macroniste et ancienne ministre Brigitte Klinkert. Celle-ci l'a finalement emporté au second tour avec 58,24% des voix.