Décès de Naomi Musenga à Strasbourg: l'opératrice du Samu renvoyée en correctionnelle

Véhicule du SAMU (illustration) - STEPHANE DE SAKUTIN / AFP
L'opératrice du Samu qui avait moqué au téléphone les appels de détresse de Naomi Musenga, décédée en décembre 2017 à Strasbourg, sera jugée pour "non assistance à personne en danger", a appris ce mardi 28 mai l'AFP, auprès du parquet.
L'opératrice a bénéficié, à l'issue de l'information judiciaire, d'un non-lieu pour les charges d'homicide involontaire. Naomi Musenga est décédée après avoir été prise en charge avec "un retard global de près de 02H20", selon un rapport de l'Inspection générale des affaires sociales (Igas).
Une vague d'indignation nationale
Son appel de détresse aux services de secours avait soulevé une énorme vague d'indignation nationale à la suite de la diffusion quelques mois après dans les médias et sur les réseaux sociaux des échanges avec l'opératrice du Samu.
"J'ai très mal au ventre", "Je vais mourir...", soufflait Naomi, peinant à s'exprimer. "Oui vous allez mourir, certainement un jour comme tout le monde", rétorquait, moqueuse, la régulatrice, qui avait ensuite été suspendue.
Naomi avait parlé successivement à la police, aux pompiers et au Samu avant d'être redirigée vers SOS Médecins.
Le scandale avait poussé le patron du Samu de Strasbourg à démissionner. La ministre de la Santé de l'époque, Agnès Buzyn, avait mis en place une formation spécifique obligatoire d'un an pour les assistants de régulation médicale.