Coût de la vie étudiante: Strasbourg dans le top 15 des villes les plus chères, Mulhouse reste stable

Université Le Bel à Strasbourg. - BFM Alsace
1189,44 euros. C'est le coût mensuel moyen de la vie pour un étudiant dans la ville de Strasbourg, selon une enquête de l'Union nationale des étudiants de France (Unef), syndicat étudiant classé à gauche. Une somme en hausse de 5,99% par rapport à l'an dernier.
Légèrement plus abordable, une seconde ville alsacienne apparaît dans ce classement: Mulhouse. Le loyer mensuel moyen dans la commune du Haut-Rhin est quant à lui estimé à 1051,69 euros, une hausse 5,01% en un an.
À quelques semaines de la rentrée, le syndicat a classé les 47 plus grandes villes universitaires selon le coût de la vie étudiante. Strasbourg y figure en 15e position et Mulhouse à la 42e place (même position que l'an dernier).
Comment est établi ce classement?
Pour réaliser ce classement, quatre facteurs ont été pris en compte sur les années universitaires 2022-2023 et 2023-2024:
• Un socle fixe commun à tous les étudiants répartis dans trois zones géographiques (Paris, banlieue parisienne et province), comprenant les frais d’inscription, la CVEC, les frais de restauration, l’électricité, l’assurance habitation, le téléphone, internet, les frais bancaires, les services médicaux, les frais liés aux mutuelles, l’alimentation, les produits d’hygiène et d’entretien, l’habillement, les livres et les loisirs
• Les loyers moyens des logements étudiants privés dans chaque ville universitaire, mesurés chaque année par Locservice.fr
• Le coût annuel des transports en commun pour les étudiants non-boursiers
• Ce classement des villes réalisé par l’Unef ne tient pas compte des différentes aides sociales.
Dans le détail, les loyers représentent toujours le premier poste de dépense des étudiants. L'Unef relève, grâce aux données fournies par LocService.fr, une augmentation en moyenne de 1,89% au niveau national, "soit 0,5 point de plus que l'année dernière".
À Strasbourg, les étudiants doivent en moyenne débourser la somme de 523 euros, soit une hausse de 3,36% par rapport à l'année dernière. À Mulhouse, fait exceptionnel, le loyer moyen est à 392 euros, soit la même somme que l'an dernier. Une exception à l'échelle nationale, mais insuffisante.
"La baisse des loyers est un pas en avant puisque c'est le premier poste de dépense des étudiants, cependant la hausse de 2,82% de l'année précédente n'est pas compensée par cette baisse", poursuit le syndicat.
Autre poste important de dépense des étudiants, les transports en commun. "L'abonnement est souvent plus économique que de posséder une voiture et il est plus pratique de se déplacer en transport en commun qu’en voiture dans les villes", rappelle l'Unef.
Si dans vingt villes, les tarifs des abonnements annuels de ces derniers ont augmenté, ce n'est pas le cas à Strasbourg et à Mulhouse, où l'abonnement reste au même prix qu'en 2022.
L'abonnement CTS est à 276 euros l'année à Strasbourg, quatrième ville de province la plus chère sur ce critère-ci. À Mulhouse, l'abonnement Soléa est à 20,50 euros par mois et 195 euros par an pour les moins de 26 ans.
"Il faut noter que pour les transports, le tarif boursier est toujours en vigueur, mais n'a pas été généralisé à l'ensemble des étudiants, ce qui serait une mesure primordiale dans un contexte d'augmentation généralisée du coût de la vie", demande l'Unef.
Profitant de ce classement, le syndicat étudiant dénonce une augmentation du coût de la vie étudiant de 25,51% "sous Emmanuel Macron", déplorant une baisse du nombre de boursiers et "le salariat étudiant". Et de conclure: "Il est urgent que le gouvernement prenne les enjeux à la hauteur des besoins et ouvre des discussions sur la mise en place d’une allocation d’autonomie à hauteur du seuil de pauvreté pour tous les étudiants".