Corps retrouvé dans un box à Mulhouse: la piste du meurtre familial

L'ex-femme et les deux enfants de la victime ont été interpellés après la découverte du corps dans un box à Mulhouse le 24 décembre. Ils ont été placés en détention provisoire.

Près d'un mois après la découverte, la veille de Noël, d'un corps en décomposition très avancée dans un box à Mulhouse, l'ex-compagne et les deux enfants de la victime sont entre les mains de la justice et placés en détention provisoire.

La fille âgée de 21 ans et le fils de 19 ans ont été arrêtés ce mardi 14 janvier en Normandie. Connus des services de police, ils ont été placés en garde à vue. Selon les informations de RMC, ils auraient reconnu avoir porté les coups fatals à leur père au cours des auditions. Le mobile est encore flou.

L'ex-compagne a reconnu avoir caché le corps

Quatre jours après la macabre découverte, les soupçons s'étaient portés sur son ex-compagne. Elle a reconnu lors de sa garde à vue avoir caché le corps de son ancien compagnon, mais nie l'avoir tué.

Dans un communiqué, le parquet de Mulhouse précise que cette femme a reconnu face aux enquêteurs fin décembre avoir, avec l'aide des enfants de la victime, issus d'une première union, "nourrit un projet criminel et mettait en cause ces derniers pour avoir volontairement donné la mort à la victime en l'étouffant".

Elle avait expliquait ce geste en blamant le comportement de la victime "alcoolique et violent". Cette femme n'avait jamais déposé de plainte contre lui. Elle est depuis en détention provisoire et est poursuivie pour meurtre par conjoint.

Un homme d'une trentaine d'années

Les investigations médico-légales sont toujours en cours au regard de l’ancienneté des faits pour déterminer les causes précises de la mort

Le propriétaire du box qui ne recevait plus de loyer avait pris la décision de vider ce local. Sur place, il avait découvert une armoire couchée au sol et remplie de terre. À l'intérieur, se trouvait un sac de toile de jute et de plastique, où a été retrouvé le corps en putréfaction.

Venu sur place, le médecin n'avait pas pu dater la mort. Il avait constaté en revanche qu'il s'agissait d'un homme d'une trentaine d'années, présentant des tatouages identiques à ceux d'un homme de 38 ans, recherché pour disparition inquiétante et connu des services de police.

La brigade criminelle de la division de la criminalité organisée et spécialisée avait été saisie.

Florent Bascoul avec Pierre Bazin