Colmar: Emmanuel Macron présidera l'hommage pour les 80 ans de la libération

Emmanuel Macron présidera, ce dimanche 2 février, la cérémonie commémorant les 80 ans de la libération de Colmar, qui fut en 1945 la dernière grande ville du territoire français libérée sur le front de l'est, annonce l'Elysée. "C'est la dernière grande étape de la campagne d'Alsace, qui se déroule entre novembre 1944 et février 1945", rappelle l'Elysée.
Le président de la République avait déjà assisté aux commémorations pour les 80 ans de la libération de Strasbourg le 23 novembre dernier.
Il avait alors rendu hommage aux Malgré-Nous (Alsaciens et Mosellans enrôlés de force dans l'armée allemande) et au serment de Koufra (le général Leclerc et ses hommes avaient juré en 1941 en Libye de libérer Strasbourg). M. Macron avait également annoncé la future panthéonisation de l'historien et résistant Marc Bloch.
Pas de prise de parole du Président
"Les 80 ans de la libération de Colmar, ce sera l'occasion de rendre hommage aux soldats de la 1ère armée du général De Lattre, qu'on appelle aussi Rhin et Danube. C'est l'occasion de saluer la renaissance de l'armée française, qui retrouve dans le sillage de ce que le général Leclerc avait initié depuis le serment de Koufra, une place reconnue", ajoute l'Elysée.
La 3e division d'infanterie de l'armée américaine sera représentée lors de la cérémonie militaire. C'est celle-là même qui avait participé à la libération la ville en 1945 à l'issue de combats sanglants. Emmanuel Macron ne prendra pas la parole durant la cérémonie.
Dernière grande bataille de cette guerre sur le sol français
Le 2 février 1945, Colmar avait été libérée, plus de deux mois après Strasbourg, pourtant distante d'à peine 70 kilomètres. Les Allemands avaient eu le temps de se retrancher autour du chef-lieu du Haut-Rhin et il avait fallu attendre le 20 janvier 1945 pour qu'Américains et Français repassent à l'offensive, cinq mois après la libération de Paris.
Dans le froid glacial de cet hiver 1945, la libération de la "poche de Colmar" avait été la dernière grande bataille de la Seconde Guerre mondiale sur le sol français, et l'une des plus violentes. Elle avait fait 6.000 à 8.000 morts côté français, à peu près autant chez les Américains, et environ 15.000 Allemands avaient été tués, selon le musée mémorial situé à Turckheim, tout près de Colmar.
"C'est une visite qui s'inscrit dans le prolongement de la commémoration de Strasbourg. Le président a une affection non démentie pour cette région qu'est l'Alsace. Les Alsaciens ont été durement éprouvés par les trois guerres contre l'Allemagne", note encore l'Elysée.