Collision de tramways à Strasbourg: des mesures mises en place pour prévenir de nouveaux accidents

Le tramway accidenté, six jours après la collision, lors de son évacuation (illustration). - ELSA RANCEL / AFP
La Compagnie des transports strasbourgeois (CTS) va mettre en place des mesures préventives pour éviter qu'une nouvelle collision de trams se produise, après un accident entre deux rames qui a fait 68 blessés en janvier, a-t-elle annoncé vendredi dans un communiqué.
La reprise de la circulation commerciale dans le tunnel où l'accident s'est produit ne sera effective qu'après autorisation signée par le préfet, conditionnée aux consignes préventives du service de l'État en charge de la surveillance des réseaux de tramway français, précise la CTS.
"Les causes de l'accident ne sont pas connues et ne le seront pas avant les conclusions définitives de l'enquête du BEA-TT (Bureau d'enquête sur les accidents de transport terrestre, ndlr) à horizon un an environ", a-t-elle ajouté.
En attendant, les rames qui passeront dans le tunnel ne devront plus s'arrêter dans la montée où l'accident s'est produit: la station suivante devra forcément être libre avant que le tram ne quitte la station "Gare centrale". Ainsi, la rame pourra passer la montée et arriver à la station suivante en étant sûre de ne pas avoir à s'arrêter en cours de route dans la pente.
De multiples enquêtes en cours
La compagnie précise par ailleurs qu'elle approfondira la formation sur le freinage d'urgence pour ses conductrices et conducteurs, après une recommandation du BEA-TT.
L'accident s'était produit le 11 janvier à la station souterraine "Gare centrale", sous la gare ferroviaire. Un tramway qui était arrêté sur une pente ascendante en raison d'un embouteillage provoqué par une manifestation n'a pas réussi à redémarrer.
Il est reparti en arrière, a pris de la vitesse et heurté un autre tramway qui le suivait, arrêté à la station "Gare centrale".
La rame qui a provoqué l'accident n'avait pas de système de sécurité l'empêchant de repartir en arrière, avait expliqué le directeur général de la CTS, Emmanuel Auneau, mais l'origine du dysfonctionnement reste inconnue.
Plusieurs enquêtes sont en cours: une judiciaire, pour blessures involontaires, vise à établir d'éventuelles responsabilités pénales; une autre, technique, menée par le BEA-TT, vise à comprendre comment l'accident s'est produit. La CTS a également ouvert une enquête interne.
La police a lancé jeudi un appel aux victimes de l'accident pour les identifier et recueillir leurs témoignages.