"C'est toujours un traumatisme": Oermingen toujours marquée par les inondations, un an plus tard

Les intempéries survenues en mai 2024 laissent encore de nombreuses cicatrices au sein d'Oermingen (Haut-Rhin) et pour ses habitants. Un an plus tard, la commune se relève tout doucement, mais les stigmates restent.

En mai 2024, la commune d'Oermingen (Haut-Rhin) était en proie à d'impressionnantes inondations. Un an plus tard, les rues et les habitants portent encore les cicatrices de cet événement.

Des stigmates de la catastrophe sont encore présents dans le village, notamment un tas de branches sous un pont.

"Là, on est vraiment dans la zone inondée de l'Eichel. L'eau était jusqu'à la hauteur du tablier et voilà les dégâts collatéraux avec des branchages qui encombrent les ponts", indique sur place Simon Schmidt, maire (sans étiquette) de la commune, à BFM Alsace.

"L'accumulation de ces branches réduit l'écoulement et cela peut aggraver la situation en cas de fortes pluies", ajoute l'édile.

Quatre ponts sont concernés par ce problème, qui devrait être résolu cet été.

Des habitants encore ébranlés

Au total, le coût des travaux après les inondations s'élève à près de 100.000 euros pour la commune, financés en partie par l'Etat. Parmi les dégâts, figurent "plus de deux kilomètres de chemins endommagés", précise Simon Schmidt.

"On a fait une réfection provisoire assez rapidement pour les rendre utilisables pour les tracteurs et, après, le temps de solliciter des devis, de faire réaliser les travaux qui ont eu lieu au mois de septembre", ajoute le maire.

Les habitants aussi ont subi d'importants sinistres. Dans le centre de bien-être l'AntreSoi, l'eau est montée à plus d'un mètre.

"Ça a été quatre mois de travaux intensifs pour pouvoir tout remettre en ordre et réouvrir le plus vite possible, mais pendant ce temps-là, c'est quatre mois sans revenus", explique Katia Cambon, gérante du centre.

"Aujourd'hui, c'est toujours un traumatisme et une crainte. Je suis toujours en train de scruter quand il pleut que ça ne déborde pas", ajoute-t-elle.

L'heure est désormais à la prévention. Une étude est en cours afin d'aménager la zone pour prévenir les risques d'inondations.

Inès Bachmeyer avec Mélanie Hennebique