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Alsace: une soixantaine de fossiles paléontologiques saisis par les douanes

Des ammonites, fossiles de plantes, poissons, oursins, rostres d'animaux et trilobites ont été saisis.

Des ammonites, fossiles de plantes, poissons, oursins, rostres d'animaux et trilobites ont été saisis. - Douanes

Les douaniers ont mis la main sur "67 spécimens paléontologiques", grâce au contrôle routier d'un véhicule de deux personnes retraitées qui détenaient plus de 200 fossiles.

Une découverte remontant aux origines de la vie sur Terre. Dans un communiqué diffusé à la presse, les douanes indiquent avoir intercepté une cargaison de "spécimens paléontologiques" au cours d'un contrôle effectué sur la RN83, en direction de Strasbourg.

Les douaniers de la brigade de surveillance extérieure des 3 Frontières ont inspecté "une voiture utilitaire qui semble très chargée", et à bord de laquelle "les deux retraités déclarent venir d’une bourse aux minéraux à Belfort".

"L’examen du véhicule permet la découverte de près de 200 fossiles que les agents prélèvent et transmettent pour analyse à un expert paléontologue de l’Université de Strasbourg auprès de la Direction régionale des affaires culturelles du Grand-Est", écrivent les douanes.

Après examen, l'expert conclut alors que 67 de ces fossiles sont des biens paléontologiques, avec par exemple des "ammonites, des fossiles de plantes, des poissons, des oursins, des rostres d'animaux et trilobites". Ces spécimens datent "des périodes Paléozoïque, Mésozoïque et Cénozoïque", et sont "datés de plusieurs centaines de millions d’années".

Les spécimens remis à l'université de Strasbourg?

La totalité des biens ont été saisis par les agents douaniers, puisque "ces objets sont soumis à justificatifs d’importation, de détention, et de circulation que le couple ne peut présenter".

"Les 67 spécimens saisis, originaires de différents pays (Maroc, Niger, Madagascar, Brésil, Liban et États-Unis), pour certains rares, pourraient être remis à l’université de Strasbourg auprès du département des collections paléontologiques. Le cas échéant, certains spécimens permettront de sensibiliser le public aux enjeux éthiques, culturels et environnementaux que peut soulever la commercialisation d’un patrimoine universel (allant parfois jusqu’au pillage et à la destruction de sites paléontologiques)", avancent les douanes dans leur communiqué.

D'après les statistiques des douanes, "dans le cadre de leur mission de lutte contre le trafic de biens culturels, les services douaniers ont réalisé en 2023 (...) la saisie de 23.320 articles".

Alexis Lalemant Journaliste