700e jour de détention pour Cécile Kohler en Iran: sa sœur lance une pétition

Le 06/04/2024 à 15h24

La professeure de français de 39 ans et son compagnon Jacques Paris sont retenus en otages à Téhéran depuis le 7 mai 2022. Une pétition adressée à Emmanuel Macron réclame leur "libération de toute urgence".

Ce samedi 6 avril marque le 700e jour de captivité pour Cécile Kohler et Jacques Paris, deux Français retenus en otage en Iran depuis le 7 mai 2022. A l'approche de ce triste anniversaire, la sœur de la professeure de français alsacienne a lancé ce mercredi 3 avril une pétition pour appeler à une libération immédiate.

"Maintenus séparément dans une section de haute sécurité de la prison d’Evin à Téhéran, (Cécile Kohler et Jacques Paris) sont coupés du monde, décrit la pétition. Les maltraitances qu’ils subissent nous font redouter de graves répercussions sur leur santé."

Incarcérés sans procès

Arrêtés alors qu'ils achevaient un voyage touristique en Iran aux vacances de printemps 2022, l'enseignante de 39 ans et son compagnon, professeur de mathématiques retraité, avaient été incarcérés sans procès, pour des accusations d'espionnage. "Ils ont passé plusieurs mois à l’isolement cellulaire complet", précise la pétition.

"Ils partagent aujourd’hui chacun une cellule de 9m² avec plusieurs autres détenus qui changent constamment, sans lits, sans table, sans chaises. En deux ans de détention, les autorités iraniennes ne leur ont accordé que trois brèves visites consulaires et ils n’ont pu voir aucun avocat indépendant."

"Victimes de la diplomatie des otages"

Cécile Kohler et Jacques Paris "sont victimes de la diplomatie des otages pratiquée par la République Islamique d’Iran, simples pions pris dans le piège d’enjeux géopolitiques qui les dépassent", déplorent encore leurs soutiens.

Les auteurs de la pétition demandent donc "à la France de tout mettre en œuvre pour obtenir leur libération de toute urgence". Ils implorent également la République Islamique d’Iran "de libérer" les deux Français "immédiatement, et dans l’intervalle, de veiller à ce que leurs conditions de détention soient décentes et que leurs droits fondamentaux soient enfin respectés."