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Var: un père de famille condamné pour avoir tué le chien de son fils en l'étranglant au Castellet

Un chien de traîneau husky à Chulkovo, en Russie. (Photo d'illustration

Un chien de traîneau husky à Chulkovo, en Russie. (Photo d'illustration - Dimitry Kostyukov - AFP

Dans la nuit du 18 au 19 octobre dernier, le père de famille, ivre, a étranglé Oslo, le chien de son fils. Il a été condamné à douze mois de prison avec sursis.

Le Husky avait cinq ans. Vendredi 20 octobre, un père de famille a été condamné par le tribunal correctionnel de Toulon à douze mois de prison avec sursis pour avoir tué le chien de son fils au Castellet (Var), rapporte l'association de défense des animaux Stéphane Lamart dans un communiqué.

L'animal retrouvé étendu au sol

Les faits se sont déroulés dans la nuit du mercredi 18 au jeudi 19 octobre dernier, au domicile familial situé chemin de la Suffrène. Il est aux alentours de 6h du matin quand la fille du condamné, âgée de 21 ans, surprend son père à côté du cadavre du chien, nommé Oslo.

Ivre, le père de famille menace sa fille de finir "dans le même état que le chien" si elle fait part de sa découverte à qui que ce soit. En état de choc, elle prévient tout de même son frère, propriétaire du Husky. C'est ce dernier qui alerte finalement la gendarmerie de la commune.

À leur arrivée sur place, les forces de l'ordre découvrent l'animal, âgé de cinq ans, étendu sur le sol du garage, bouche ouverte et la langue qui pend. L'homme est alors interpellé et placé en garde à vue.

Le père était fortement alcoolisé

Dans son communiqué, l'association Stéphane Lamart, décrit Oslo comme un chien "doux et calme" et qui n'était "pas du tout agressif". Pourtant, lors de son audition en garde à vue, le père de famille déclare aux enquêteurs avoir étranglé le chien "pour se défendre". L'association, qui s'est constituée partie civile au procès, précise que l'homme ne présentait aucune trace de morsure.

À la gendarmerie, les tests effectués sur le père de famille révèlent que l'homme avait 2 grammes d'alcool par litre de sang. Le propriétaire du chien a décidé de déposer plainte contre son père pour "sévices graves et actes de cruauté".

Une peine jugée trop "lègère"

Vendredi 20 octobre, devant le tribunal correctionnel de Toulon, l'homme a été condamné à 12 mois d'emprisonnement avec sursis probatoire de 2 ans et avec obligations de soins et d'indemniser les parties civiles.

Il n'a désormais plus le droit de détenir un animal pendant cinq ans et devra verser 500€ de dommages et intérêts à l'association Stéphane Lamart ainsi que 500€ pour couvrir les frais judiciaires.

De son côté, Stéphane Lamart, le président-fondateur de l'association, a regretté "une peine bien trop légère au regard des faits".

"Pour des sévices graves ou actes de cruauté, la loi prévoit une peine d’emprisonnement ferme alors que nous avons encore bien trop souvent du sursis. C’est tout simplement une incitation à la récidive", juge-t-il.

Martin Regley Journaliste