"Une veille active autour du nid": le suivi de la ponte des tortues Caouanne continue dans le Var
Bientôt de nouvelles naissances? Après la découverte de plusieurs nids de tortues Caouanne sur la Côte d'Azur depuis le début de l'été, le suivi de la ponte se poursuit sur les plages méditerranéennes.
Sur la plage de la Bergerie à Hyères, où un nid avait été découvert fin juin, des œufs ont éclos vendredi dernier et des bébés tortues sont sortis de leur coquille pour rejoindre la mer.
"On a été alerté par les personnes qui nettoient les plages le matin, qui ont découvert des coquilles d'œuf cassées. À partir de là, on a maintenu un périmètre de sécurité, une vigilance aussi, une veille active autour du nid", explique Marie-Claire Gomez, chargée de mission Natura 200 au Parc national de Port-Cros, au micro de BFM Toulon Var.
Une surveillance encore en cours
Une vigilance qui doit encore se poursuivre, car de nouvelles naissances pourraient avoir lieu dans les prochains jours ou les prochaines semaines.
"On est encore dans la période potentielle d'émergence, même si on est sur la fin", poursuit Marie-Claire Gomez. La surveillance du nid doit ainsi se poursuivre "jusqu'à ce qu'on ait les consignes du Réseau tortues, qui vérifiera si l'éclosion, l'émergence, est bien terminée".
Au total, une dizaine de nids de ponte de tortues Caouanne ont été découverts sur l'arc méditerranéen français au cours de l'été, notamment à Hyères, Porquerolles et Fréjus, mais aussi à Villeneuve-Loubet, dans les Alpes-Maritimes.
Des éclosions possibles jusqu'en septembre
Des pontes qui semblent de plus en plus fréquentes sur le littoral azuréen, et pour lesquelles les scientifiques cherchent encore des explications.
"Deux hypothèses" pourraient expliquer la présence des tortues Caouanne sur la Côte d'Azur, expliquait au début de l'été, Sidonie Catteau, coordinatrice du Réseau tortues marines de Méditerranée française.
D'abord "le réchauffement climatique qui entraîne un réchauffement des eaux de surface et donc un changement des courants" et ensuite "l'évolution naturelle des sites de ponte, avec des sites qui disparaissent et d'autres qui apparaissent".
Fin juillet, une quarantaine d'œufs de tortue avaient également été découverts sur la presqu'île de Giens. Les spécialistes estimant qu'il faut compter une cinquantaine de jours entre la ponte et l'éclosion des œufs, les plages varoises pourraient encore voir des bébés tortues rejoindre la mer jusqu'à mi-septembre, voire octobre.