Ocean Viking: le département du Var "ne peut pas retenir de force" les migrants mineurs

Plus que 18 migrants mineurs sont sous la coupe du département du Var. Après le débarquement du navire humanitaire Ocean Viking, à Toulon, 234 migrants avaient été pris en charge par les autorités. Parmi eux, 44 mineurs isolés avaient été conduits dans un hôtel réquisitionné et agréé par l'aide sociale à l'enfance et le conseil départemental varois.
Des fuites vers la Norvège, la Suède et l'Allemagne
Cependant, 26 d'entre eux, principalement originaires d'Erythrée, ont pris la fuite. Si trois mineurs avaient fugué dans les premiers jours qui ont suivi leur arrivée à Toulon, les 23 autres ont attendu ce mercredi pour partir.
Au micro de BFMTV, le président (LR) du département du Var Jean-Louis Masson a indiqué que ces jeunes concernés ont de la famille dans d'autres pays européens comme la Norvège, la Suède ou encore l'Allemagne.
"C'est vers ces pays qu'ils ont décidé de se rendre par leurs propres moyens", raconte l'élu varois qui assure que ces jeunes migrants avaient pourtant été prévenus des conséquences et des risques d'une telle entreprise.
"Ils prennent leurs responsabilités. On les a mis en garde quand même. Si vous partez, vous serez plus protégés comme vous êtes là. Mais ils ont décidé de partir", explique Jean-Louis Masson.
"On ne peut pas s'y opposer"
Ce dernier rappelle que la législation ne donne pas de "moyens de contrainte" particuliers aux services du département et de la police pour retenir ces mineurs.
"On ne peut pas s'y opposer, et malheureusement pour eux, ils sont mis dans des situations qui peuvent être dangereuses mais après, on ne peut pas les retenir de force", soutient Jean-Louis Masson qui estime qu'aucun "manquement" n'est à déplorer du côté de la collectivité dans cette affaire.
Les autres mineurs débarqués sont eux toujours présents à Toulon et mis en sécurité par le Département. Jean-Louis Masson attend désormais de voir quelle sera la destination future de ces mineurs.
"On n'a pas vocation à les garder de force. On est simplement chargé de l'accompagnement social. C'est ce qu'on essaie de faire dans les meilleures conditions", rappelle le président du département.
La grande majorité des migrants de l'Océan Viking, majeurs cette fois, ont eux été placés dans un centre de la presqu'île de Giens, transformé en zone d'attente internationale fermée. Depuis, le ministre de l'Intérieur a indiqué que 44 s'étaient vu opposer un refus à leur demande d'asile et "allaient être reconduits" dans leur pays.