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Enfant tué à La Seyne-sur-Mer: le beau-père reconnaît avoir battu à mort le jeune garçon

Le beau-père a été mis en examen et incarcéré.

Le beau-père a été mis en examen et incarcéré. - BFM Toulon Var

Le conjoint de la mère du jeune garçon de 7 ans, tué à La Seyne-sur-Mer, a reconnu les faits lors de sa garde à vue. Il a été mis en examen et incarcéré ce mardi.

Près d'une semaine après la mort de Malakai, un garçon de 7 ans, à La Seyne-sur-Mer, le conjoint de la mère de famille a été mis en examen ce mardi pour meurtre sur mineur de 15 ans, indique le parquet à BFM Toulon Var.

L'homme, âgé de 34 ans, a également été placé en détention provisoire après avoir reconnu les faits reprochés lors de sa garde à vue.

Recherché par la justice

Ce trentenaire vivait depuis une quinzaine de jours au domicile de la mère de la victime à La Seyne. Il a fait l'objet de huit condamnations prononcées entre 2007 et 2022 pour des faits de vols, violences conjugales et menaces.

"Il était recherché depuis le 30 août 2022 à la suite d'un jugement du tribunal correctionnel de Toulon le condamnant en son absence à la peine d'un an d'emprisonnement et ayant décerné un mandat d'arrêt", indique le parquet de Toulon.

Les investigations des forces de l'ordre s'orientent désormais sur le rôle qu'ont pu tenir les membres de la proche famille du beau-père du garçonnet, "lesquels auraient été présents au domicile de la mère de l'enfant entre le dimanche 9 et le mercredi 12 octobre", indique Samuel Finielz, le procureur de la République de Toulon.

Deux femmes sont actuellement en garde à vue et devraient faire l'objet de présentation au juge d'instruction ce mardi et ce mercredi. La mère de Malakai avait, elle, été rapidement mise en examen notamment pour non-dénonciation de crime, non-assistance à mineur de 15 ans en danger et abstention volontaire d'empêcher un crime ou un délit contre un mineur de 15 ans.

Lors de son placement en garde à vue, la mère de l'enfant avait "mis en cause son compagnon, qui n'est pas le père de l'enfant" et indiqué "que son fils a subi deux accès de violences de ce dernier, le premier le dimanche 9 octobre 2022 et le second dans la soirée du 12 octobre 2022", détaille Samuel Finielz. Ce dernier accès de violence a entraîné le décès de Malakai malgré l'intervention des secours appelés par la mère de l'enfant.

Suivi de l'aide sociale à l'enfance

Le procureur de la République indique qu'un suivi de l'enfant et de sa mère était en place depuis mars 2018. Un signalement avait été fait "à l'autorité judiciaire à la fin du mois d'avril 2022 en raison de carences éducatives et de conduites addictives de la mère et d'un père totalement absent", précise le procureur de Toulon.

Le juge des enfants avait ordonné, en l'absence de la mère et de l'enfant à l'audience, une mesure d'assistance éducative en milieu ouvert qui n'a pas pu se mettre en place en raison de la carence de la mère aux rendez-vous fixés par le service en charge de la mesure. Un premier rappel à ses obligations a été adressé par le juge des enfants à la mère à la fin du mois de septembre.

Pour autant, les rapports de suivi figurant au dossier ne font pas état d'actes de violences commis à l'encontre de cet enfant ni même de l'identité du compagnon de la mère. Les auditions recueillies tendent à montrer que ce dernier aurait bénéficié de la protection de son entourage qui connaissait les recherches judiciaires le concernant.

"Ces faits continuent à faire l'objet d'investigations approfondies du juge d'instruction de Toulon", complète le procureur.

Laury Holste avec Amaury Tremblay