Draguignan: 10 ans après le meurtre d'une septuagénaire, un suspect mis en examen et écroué

Le Pôle national dédié aux crimes sériels et non élucidés (PCSNE) se trouve au sein du tribunal de Nanterre. - PCSNE
Plus de dix ans après, le meurtre de Michèle Grandin à Draguignan, le 12 janvier 2014, n'est désormais plus un "cold case". Comme dévoilé par nos confrères de RTL, un homme de 28 ans a été arrêté, mis en examen et écroué au début du mois de juin, une information confirmée par le parquet de Nanterre à BFMTV.
Il est suspecté d'être l'auteur du meurtre de cette femme âgée de 78 ans qui avait été retrouvée morte dans son logement varois, rouée de coups. Le suspect en question était déjà dans le giron des enquêteurs en 2014, et avait même été placé en garde à vue. Cet homme avait toutefois fourni un alibi qui, à l'époque, lui avait permis de ne pas être poursuivi, précise le parquet.
Un membre de l'entourage de la victime
Depuis, si une information judiciaire avait bien été ouverte deux semaines après les faits, le dossier avait patiné. Mais après la création du pôle dédié aux affaires criminelles non élucidées (PCSNE), au sein du parquet de Nanterre en mars 2022, le juge d’instruction de Draguignan s’était alors dessaisi de l'enquête quelques mois plus tard, laissant ainsi Emmanuelle Ducos, la vice-présidente en charge de l’instruction au PCSNE, prendre les rênes de l'instruction.
"La ré-exploitation des scellés ordonnée par celle-ci a permis d’orienter de nouveau les investigations vers un membre de l’entourage de la victime au moment de son décès, déjà suspecté en 2014 mais non poursuivi compte tenu de l’alibi qu’il avait fourni", précise le parquet de Nanterre.
De ce fait, "l’homme aujourd’hui âgé de 28 ans a été replacé en garde à vue le 4 juin 2024", continue de préciser le parquet.
Après des auditions, il a été déféré devant le magistrat instructeur avant d'être mis en examen pour meurtre sur personne vulnérable. Il a été présenté au juge des libertés et de la détention qui l’a placé "sous mandat de dépôt criminel", conclut le parquet.