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Panne mondiale de X: Musk cible l'Ukraine, les experts en doutent

Elon Musk dans le bureau ovale de la Maison Blanche à Washington DC, le 11 février 2025. (Photo d'illustration)

Elon Musk dans le bureau ovale de la Maison Blanche à Washington DC, le 11 février 2025. (Photo d'illustration) - Jim WATSON / AFP

Le réseau social du milliardaire a connu plusieurs pannes lundi 10 mars, après une cyberattaque.

Journée noire pour X. Le réseau social d'Elon Musk était à la peine toute la journée ce lundi, enchainant plusieurs pannes. Impossible de se connecter, d'actualiser son fil ou d'envoyer des messages... la plateforme était en réalité victime d'une cyberattaque de type DDoS. Concrètement, il s'agit de submerger les serveurs d'un site internet de requêtes jusqu'à le faire saturer.

Dans un post, Elon Musk a d'ailleurs confirmé la situation: "ll y a eu une cyberattaque massive contre X", écrit le milliardaire. "Nous sommes attaqués tous les jours, mais cette attaque a été menée avec beaucoup de ressources. Il s'agit soit d'un groupe important et coordonné, soit d'un pays." Plus tard dans la soirée, il a précisé ce qui lui semblait être l'origine de l'attaque.

"Nous ne savons pas exactement ce qu'il s'est passé mais c'était une cyberattaque massive pour essayer de mettre à mal nos systèmes avec des adresses IP venant d'Ukraine", a-t-il glissé sur Fox News.

La petite phrase, dans le contexte explosif de la guerre en Ukraine, n'a pas manqué de faire réagir… sans pour autant convaincre.

Des adresses IP situées dans de nombreux pays

D'abord, la cyberattaque a été revendiquée par le groupe Dark Storm. L'influenceur Ed Krassenstein assure d'ailleurs avoir contacté le chef de ce groupe de hackers: "Juste une démonstration de notre force" explique ce dernier, excluant, toute motivation politique.

Le groupe, qui se revendique pro-palestinien, nie par ailleurs agir depuis l'Ukraine et affirme généralement s'attaquer aux partisans d'Israël. Le groupe a par exemple revendiqué une attaque DDoS contre l'aéroport international John F. Kennedy en octobre 2024.

Auprès de Reuters, un expert en cybersécurité a d'ailleurs pu retracer l'origine des IP: "Une grande partie du trafic malveillant bombardant X venait d'adresses IP des États-Unis, du Vietnam, du Brésil et de d'autres pays. Concernant l'Ukraine, la part des adresses IP était "insignifiante".

Depuis plusieurs mois, Elon Musk semble avoir changé d'opinion sur l'Ukraine dans le sillage de Donald Trump et J.D. Vance. Récemment, il a menacé de couper son réseau Starlink en Ukraine pour faire céder le président Zelensky, au coeur de négociations de paix.

Thomas Leroy Journaliste BFM Business