"Il est devenu complètement fou": Elon Musk sème la terreur dans les bureaux de Twitter

Selon les témoignages obtenus en interne par Business Insider, le patron du réseau social n’hésite pas à licencier sur un coup de tête et attend une loyauté totale de ses équipes.

Elon Musk prend des faux airs de Caligula. Toutes proportions gardées avec l’empereur romain paranoïaque, le patron de Twitter serait de plus en plus décrié en interne, à mesure que ses colères résonnent dans les locaux de San Francisco.

Connu pour son tempérament explosif, le milliardaire se montrerait de plus en plus stressé, selon les témoignages en interne obtenus par Business Insider. Certains salariés l’ont déjà connu dans cet état, en 2018 chez Tesla, lorsque le constructeur a manqué de faire faillite. Cette fois, "c’est pire" témoignent ceux qui ont connu les deux entreprises.

Loyauté obligatoire

Aux prises avec un réseau social dont il ne voulait plus, Musk passe de nombreuses nuits au siège social et s’attend à ce que ses employés fassent de même. Semaines de 80 heures, nuits blanches et demandes impromptues du patron sont le quotidien de nombreux ingénieurs.

Surtout, ses colères sont redoutées, dans un pays où le licenciement est très facile. Un ingénieur principal en a d’ailleurs fait les frais la semaine dernière après avoir remis en question la popularité de Musk sur son propre réseau social.

"Il est devenu complètement fou" lâche un employé anonyme. Pour Musk, la question de la loyauté de ses équipes semble être devenue une obsession. "Des salariés sont licenciés au moindre soupçon de dissidence politique ou personnelle" raconte Business Insider.

Quelle direction?

Dans les bureaux, le patron sollicite ses employés sur l’état d’avancement de leurs travaux. "Vous devez trouver comment répondre à la question de manière à ne pas vous faire virer" glisse un salarié.

Surtout, Elon Musk semble naviguer à vue. Obsédé par la rentabilité, il aurait mis sur la table une série de propositions hétéroclites, comme un abonnement obligatoire ou la fermeture de Twitter hors Etats-Unis et Japon.

Des options qui n’ont finalement pas été retenues mais qui ajoutent de la confusion sur la ligne directrice du réseau social.

Thomas Leroy Journaliste BFM Business