Loyers, factures, amendes: les péripéties financières de Twitter se multiplient

La liste des dettes s’allonge chez Twitter. Depuis sa reprise par Elon Musk, le réseau social s’est transformé en un mauvais payeur. A Singapour, les salariés de l’entreprise ont été mis à la porte de leur lieu de travail, suite à des arriérés de loyers trop importants, raconte Gizmodo. Le milliardaire et nouveau patron a finalement réglé son ardoise in extremis, jeudi 12 janvier, pour permettre à ses employés de continuer leur activité.
Des scènes de ce genre seront-elles amenées à se reproduire? Tout porte à le croire. A moins que Twitter ne poursuive sa stratégie de fermeture massive de ses locaux à travers le monde.
Déjà plus de bureaux Twitter à Bruxelles
Dès la fin novembre, les bureaux de Bruxelles ont été fermés. Cette décision s’inscrivait dans la grande vague de licenciement - et de départs fortement encouragés - qui a suivi l’arrivée d'Elon Musk à la tête de la plateforme. Or, le lieu était censé être le point de dialogue entre l’entreprise et les autorités européennes, qui ont mis en place de nouvelles réglementations pour réguler les réseaux sociaux.
Le Twitter à la sauce Musk, ce sont une douzaine de bureaux internationaux fermés ou sur le point de fermer, indique Business Insider. A Hong Kong, au Mexique, aux Philippines ou en Afrique, les collaborateurs de l’entreprise se sont retrouvés licenciés faute de lieu pour travailler. Dans les prochaines semaines, la sanction pourrait être la même en Australie, en Corée du Sud ou en Inde.
Fermer des bureaux et en licencier les occupants, c’est une manière de réduire ses frais. Un impératif pour Elon Musk, qui court toujours après la rentabilité de Twitter. Seulement, dans les locaux accueillant toujours du personnel, les loyers impayés se multiplient. Face à cette situation, le bailleur du siège de l’entreprise à San Francisco a tout simplement attaqué l’entreprise en justice. La société Columbia Reit, propriétaire du Hartford Building, réclame ainsi 136.250 dollars à Twitter.
Des factures impayées devant la justice
Seul problème, les loyers ne sont pas l’unique charge que l’entreprise rechigne à payer. Les factures ne semblent pas être la priorité du nouveau patron. C’est pourquoi Canary Marketing s’est également tourné vers les tribunaux, nous apprend Business Insider.
Cette société a déposé une plainte début janvier après la rupture de son contrat avec Twitter, qui n’a pas réglé ses honoraires. Elle a fourni à Twitter entre septembre 2020 et août 2022 des produits promotionnels à l’effigie de Twitter. Mais la condition de payer les factures dans les 60 jours suivant leur réception n'a pas été tenue. Au total, le prestataire réclame près de 400.000 dollars d’impayés, ainsi que des intérêts.
Ces dépenses ont été faites avant qu’Elon Musk ne rachète l’entreprise. Le nouveau patron a toujours refusé de régler des frais engagés lorsqu’il n’était pas propriétaire de Twitter. Cette ligne l’a même conduit à une autre plainte, d’une agence de voyage. Le paiement d’un aller-retour en avion entre le New Jersey et San Francisco pour près de 200.000 dollars est toujours attendu par le groupe Private Jet Services.
Mais le voyage, réalisé la veille du rachat de Twitter, ne semble pas concerner le nouveau patron. Il semblerait donc que ce soit à la justice d’apprendre à Elon Musk que des factures restent dues, même en cas de changement de direction.