Twitter n’a pas payé le loyer de ses bureaux depuis plusieurs semaines

Toujours dans l’optique de réduire ses coûts, Twitter aurait arrêté de payer le loyer de ses locaux. Les licenciements se poursuivent également dans les équipes du réseau social.

Si l’on devait choisir une musique à diffuser en ce moment dans les locaux de Twitter, cela serait à tous les coups "Money, money, money" d’ABBA. Après avoir licencié une grande majorité de son personnel, mis aux enchères une partie de ses fournitures ou encore changé les menus de la cantine, de nouvelles coupes budgétaires sont en cours dans l’entreprise d’Elon Musk.

D’après les informations du New York Times, Twitter aurait arrêté de payer le loyer de son siège à San Francisco, mais aussi de ses différents locaux à travers le monde, et ce depuis plusieurs semaines.

Plusieurs centaines de milliers de dollars d’impayés

La raison de ces impayés n’est pas seulement due aux coupes budgétaires mises en place par Twitter. Elon Musk serait en pleines renégociations des termes des différents baux de ses locaux.

Et bien que le montant du loyer de San Francisco ne soit pas connu, la facture en attente risque d’être salée. L’immobilier de la ville de la côté Ouest est l’un des plus chers du pays. Et avec des locaux franciscanais de plusieurs milliers de mètres carré, difficile d’imaginer un loyer abordable, même avec une ristourne.

Mais au-delà des loyers impayés, d’autres factures seraient aussi restées sans paiement. Twitter et Elon Musk auraient refusé de payer une facture de jets privés d’un montant de 197.725 dollars. Ces allers-retours auraient eu lieu la semaine de l’acquisition de Twitter par le milliardaire.

Licenciements en chaîne

En attendant de régler ses factures, Twitter continue dans un même temps de procéder à des licenciements massifs. Il y a quelques jours, plusieurs centaines de salariés ont eu (une nouvelle fois) la mauvaise surprise de découvrir qu’ils avaient été licenciés.

En cause, le fait qu’ils n’avaient pas regardé leur boîte mail pendant le week-end. Elon Musk avait en effet envoyé un message le samedi à tous ses employés restants leur obligeant à ne pas parler aux médias. Les salariés avaient jusqu’à 17 heures pour renvoyer signée une clause de confidentialité, selon le média Platformer. Les employés n’ayant pas répondu au mail ont donc été licenciés sur le champ. Certains l’ont découvert en voulant se connecter sur leur compte Slack professionnel.

Julie Ragot