Meta s'offre les conseils de l'influenceur conservateur Robby Starbuck pour lutter contre les biais des ses IA

Meta lance la chasse aux IA trop "woke". Comme l'a appris CNN, la firme californienne (derrière Facebook, Whatsapp et Instagram) va se payer les services de Robby Starbuck en tant que conseiller pour éliminer les biais de ses IA. Le trentenaire est connu pour ses positions conservatrices, hostiles aux politiques d'inclusivité, aux mouvements LGBTQ+ et aux mesures pour lutter contre le changement climatique.
Sur X, Joel Kaplan, directeur des affaires internationales chez Meta se réjouit de cette collaboration: "Meta et Robby Starbuck collaboreront au cours des prochains mois afin de continuer à trouver des moyens de résoudre les problèmes de biais idéologiques et politiques et de minimiser le risque que le modèle renvoie des hallucinations en réponse aux requêtes des utilisateurs", a indiqué Joel Kaplan.
D'ennemis à collaborateurs
Rien n'indiquait pourtant qu'un tel partenariat pouvait avoir lieu. En réalité, Robby Satrbuck et Meta sortent tout juste d'une querelle judiciaire. L'activiste accusait le groupe américain de diffamation, parce que Meta AI, son IA, affirmait qu'il avait participé à l'assaut du Capitole en janvier 2021. Robby Starbuck dément néanmoins y avoir assisté. Dans une plainte déposée en avril 2025, il demandait 5 millions de dollars de dommages et intérêts à Meta.
Mais le vent semble avoir tourné. L'activiste et le groupe ont réglé leur différents et la plainte a été abandonné. "Je suis heureux que nous ayons résolu cette question", écrit Joel Kaplan sur X.
À CNBC, Robby Starbuck indique de son côté: "J'ai décidé d'aller de l'avant non seulement avec le procès, mais aussi avec cet accord… nous voulions régler le problème (des biais inhérents aux IA, ndlr) pour tout le monde."
Beaucoup de points restent néanmoins obscurs vis-à-vis de cet accord, notamment si Robby Starbuck sera rémunéré pour ses services ou si d'autres conseillers de la sorte seront consultés par Meta.
Nouvel alignement pour Meta
La démarche s'inscrit dans la volonté du gouvernement Trump de lutter contre les IA jugées trop "woke". Le président américain avait présenté fin juillet son plan d'action sur l'intelligence artificielle, un plan dont un des principaux axes vise à éliminer les "biais idéologiques" des intelligences artificielles.
Depuis l'investiture de Donald Trump en janvier 2025, Meta opère un virage drastique à droite. Le groupe a notamment entrepris la suppression des politiques de diversité internes et du fact-checking sur ses plateformes. Le géant des réseaux sociaux compte ainsi s'aligner politiquement avec le gouvernement américain.
Andrew Bosworth, directeur technique de Meta, avait d'ailleurs conseillé aux employés en désaccord avec la nouvelle ligne politique de démissionner et d'"envisager de travailler ailleurs".