"Très fier de ce personnage": Ubisoft assure ne pas avoir changé l'histoire de Yasuke malgré la polémique

Sur de bons rails depuis sa sortie, avec plus de deux millions de joueurs dès son premier week-end, Assassin's Creed Shadows redonne un peu de couleurs à Ubisoft, après des mois compliqués. La virée dans le Japon féodal proposée dans les pas de Naoe et Yasuke, les deux protagonistes du jeu, a su séduire les premiers joueurs.
Le 14e volet de la franchise a pourtant fait couler beaucoup d’encre dès son annonce avec son duo sujet controversé, entre une jeune Japonaise shinobi et un samouraï noir. C’est notamment la présence de Yasuke qui a fait débat, beaucoup de détracteurs ne supportant pas l’idée d’incarner un samouraï qui ne soit pas japonais. "J’en suis très fier de ce personnage", clame à Tech&Co Marc-Alexis Côté, responsable de la licence Assassin’s Creed. "Parce que Yasuke est quelqu’un qui a vraiment existé et je n’aurais pas toléré qu’on l’efface dans l’expérience qu’on a créée à cause de ça."
Des critiques qui ont affecté les équipes
Ubisoft, par la voix du patron de la franchise, l’assure. "Aucun changement" n’a été apporté en raison de la polémique depuis l’annonce publique de Shadows. "Les ajustements qu’on a apportés, c’était durant la phase de préparation du jeu. Une fois que ça a été rendu public, Yasuke n’a pas été modifié, ni son rôle ni l’histoire", martèle-t-il.
Mais les nombreuses critiques reçues par l’équipe n’ont pas été sans effet. "Ce serait vous mentir que vous dire que ça nous a coulé dessus. Ça nous a affectés", reconnaît Marc-Alexis Côté. "J’ai vu des gens venir dans mon bureau et pleurer parce qu’on leur disait qu’ils ne connaissaient rien à leur travail pour une couleur de feuilles durant une saison. Ils ne comprenaient pas et me montraient les photos prises sur place, à ce moment-là."
Pour lui, il n’y a qu’une façon de répondre aux critiques: "Pour les faire taire, il faut faire un jeu qui est meilleur que le précédent." Pour lui, il faut "se départir des critiques qui sont injustifiées de celles qui sont légitimes" et "que l’on peut entendre". "Il est toujours important de prendre un peu de recul par rapport à ce qu’on a pu faire. On vérifie et revérifie toujours tout".