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Switch 2: avec "Mario Kart World", Nintendo tient peut-être le meilleur jeu de lancement de son histoire

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Succédant à "Mario Kart 8", qui s'est vendu à plus de 60 millions d'exemplaires, "Mario Kart World" a pour ambition de révolutionner la série, ce qui ne sera pas une mince affaire.

Au premier abord, lorsqu'on lance une partie de Mario Kart World, peu de choses, à part son titre, ne vient le différencier du précédent épisode, Mario Kart 8. Mais très rapidement, dès la sélection de personnages, on sent déjà que l'on est entré dans une nouvelle ère avec pas moins de 40 nouveaux pilotes sur cette version conçue pour la Nintendo Switch 2.

Aux côtés de Mario, Luigi et Princesse Peach, on peut désormais courir avec Moo-Moo (une vache), un Goomba ou encore une abeille. Ca ne mange pas de pain, mais puisque l'une des principales nouveautés de ce neuvième opus est de permettre à 24 joueurs de s'affronter en ligne, il a bien fallu apporter quelques nouveautés au casting original.

Un jeu libre comme l'air

Même impression lorsque démarre une course. Si ce n'est un démarrage qui se fait progressif et non plus de zéro devant la ligne de départ, le jeu se joue de la même manière qu'avant. Réinventer Mario Kart est une tâche difficile, et ce n'est pas dans le coeur de sa jouabilité que Nintendo a le plus modifié de choses. Il faut toujours déraper pour tourner, attraper des caisses possédant des objets - dont certains inédits, comme les marteaux à envoyer sur ses adversaires - et arriver premier au classement.

Mario Kart World
Mario Kart World © Nintendo

C'est dans la construction des circuits que Nintendo a le plus revu sa copie. Car c'est l'innovation de Mario Kart World: on peut désormais explorer les circuits dans un mode "libre". On peut traverser les barrières et débloquer des petites séquences bonus. Le résultat donne donc des circuits pensés de cette manière, et bénéficiant donc de plusieurs approches possibles pour parvenir à nos fins.

On peut surfer sur des rails, profiter d'une voiture pour s'élancer, voler, sans oublier de découvrir les passages secrets qui peuvent faire la différence. Chaque circuit va nécessiter une approche très différente pour réussir à décrocher la première place du podium, et le tout se fait très naturellement.

C'est d'ailleurs ce qui ressort le plus de cette session de jeu en compagnie de Mario Kart World: l'amusement est toujours bien là, et on se prend au jeu aussi rapidement que l'on ne s'était fait un avis, comme beaucoup, sur le prix prohibitif de ce nouvel épisode, 90 euros.

Une légitimité sur Switch 2 qui reste à prouver

Autour de nous, les joueurs prennent également un malin plaisir à se dépasser, à jouer des coudes, dans un chaos parfaitement orchestré et jamais agaçant, malgré les 24 pilotes sur le terrain.

D'autant que Mario Kart World profite de ce tout ce beau monde pour proposer un mode "Battle royale", où l'objectif est d'accumuler les courses en prenant soin de ne pas arriver dans les derniers, car à chaque circuit, les moins bons joueurs sont exclus jusqu'à ce qu'il n'en reste plus qu'un.

Comme certains joueurs croisés par Tech&Co, il faut néanmoins bien admettre que rien ne nous a, à ce stade, convaincu que le jeu nécessitait foncièrement la Switch 2 pour tourner. Oui, Mario Kart World est très beau, très fluide aussi, mais il n'est pas le plus impressionnant des jeux exclusifs à la console annoncés jusqu'ici - si tant est qu'il y en est. A 90 euros, on était peut-être en droit d'être davantage surpris, on jugera sur pièces le 5 juin prochain si Nintendo arrive à donner tort à ses fans les plus réfractaires.

Sylvain Trinel