Ludiques, intelligentes ou sportives : les lunettes connectées, le nouveau terrain de jeu de Meta

Oakley Meta - Oakley
L'avenir du connecté sera porté ou ne sera pas. Sera-t-il façon casque et Apple Vision Pro pour la productivité ? Ou bien pour le loisir en version lunettes à la sauce Meta ? Une chose est sûre : l'entreprise de Mark Zuckerberg a clairement choisi son camp et entend bien garder sa vision (connectée).
Près de deux ans après les Ray-Ban Meta au succès indéniable, Meta a annoncé, vendredi, ses prochaines montures multifonctions: les Oakley Meta HSTN. Elles seront disponibles le 11 juillet. Fruit une nouvelle fois du partenariat avec EssilorLuxottica, propriétaire d'Oakley comme Ray-Ban, ce nouveau modèle vise une cible plus sportive et sans doute plus jeune aussi. Ce n'est pas sans raison que son ambassadeur en France n'est autre que Kylian Mbappé.
Plus sportives et plus précises
D'un point de vue design, les Oakley Meta reprennent les traits caractéristiques du modèle HSTN non connecté. A la différence des Ray Ban Meta, on a ici affaire à des lunettes de soleil améliorée. La première paire disponible embarque des verres Prizm 24K en version dorée et sera vendue au prix de 549 euros. Une version plus simple des Oakley Meta HSTN sera vendue à 439 euros, un tarif identique à celui des Ray Ban Meta, durant l'été. Au total, la gamme annonce cinq montures Oakley différentes et plusieurs combinaisons de verre, même une compatibilité avec des verres correcteurs possible (sur ordonnance).
Si nous avons pu tester récemment Projet Orion, les futures lunettes en réalité augmentée de Meta qui veulent axer davantage leurs usages sur la productivité, le quotidien ou encore le jeu, les Oakley Meta reprennent davantage les fondamentaux des Ray Ban Meta en offrant un design différent.
Elles vont donc permettre de prendre des photos, enregistrer des vidéos d'un clic ou bien permettre d'écouter de la musique grâce aux haut-parleurs embarqués dans les branches - plus épaisses que le modèle original pour embarquer toute la technologie -, qui permettent aussi de prendre des appels. Meta AI, l'assistant vocal à l'IA maison, est évidemment de la partie pour répondre à des questions, déclencher la prise de photos ou identifier des objets.
Mais Meta et EssilorLuxottica visent une cible différente de la version Ray Ban des lunettes connectées: les sportifs et tous ceux qui veulent pouvoir profiter de leur monture pour immortaliser leur vie au grand air, à la plage ou en activité sportive. La caméra passe ainsi de 1080p à une résolution 3K pour plus de détails. L'autonomie voit plus grand aussi avec 8 heures par charge dans le boîtier de protection intégrant une batterie qui promet jusqu'à 48 heures d'utilisation.
Concurrencer GoPro et les actions cam
Avec ce modèle, Meta veut évidemment conquérir une nouvelle cible, plus jeune et plus dynamique, qui a tendance à aimer les action cams et autres GoPro pour ses virées entre amis. Avec une résistance IPX4, les Oakley Meta se montrent résistantes à la sueur et aux petites éclaboussures, indispensable pour séduire des utilisateurs en quête de sensations fortes. Le design plus moderne peut aussi faire marquer des points à Meta.

Car la concurrence s'annonce rude. Snap, qui avait initié le mouvement il y a plusieurs années avec ses lunettes Spectacles capables de prendre des photos pour les publier plus rapidement sur son réseau (idée reprise par les Ray Ban Meta), a totalement délaissé le grand public, mais pourrait y revenir, voyant le succès de son rival. Google, Samsung et Apple préparent également leurs versions des lunettes connectées. Mais Zuckerberg et les siens ont eu la bonne idée de s'associer à un spécialiste de la lunette qui apporte son savoir-faire en termes de design, mais aussi de technologie. Ce dernier a récemment lancé les Nuance Audio, des lunettes intégrant une aide auditive (disponibles depuis juin à 1.100 euros).
Les lunettes connectées sauront-elles remplacer le smartphone à l'avenir? C'est l'objectif affiché par tous les grands de la tech. Par le passé, Microsoft, avec Hololens, ou Google, avec ses Google Glass, avaient vu le potentiel d'un appareil à porter qui libèreraient les mains tout en apportant des infos, du ludique ou de la productivité possible. Mais mal ajusté ou trop lourd pour une version casque.

Meta a compris le potentiel de commencer par des usages simples, devenus des réflexes du quotidien: prendre des photos sans avoir à sortir son smartphone de sa poche, écouter de la musique ou prendre des appels en décrochant de la voix sans avoir besoin de ses écouteurs, partager sa vie en quelques secondes d'un clic ou vocalement vers les réseaux sociaux. Et même l'IA est déjà prête à l'emploi pour faire à votre place.
La réalité augmentée, qui vous garde dans le monde réel en apportant du "plus", sera sans doute le prochain échelon. Le patron de Facebook, Instagram et Whatsapp a déjà anticipé cela avec Orion et son affichage immersif qui ne vous coupe pas de votre entourage. Et il a toujours le Meta Quest pour ceux qui veulent avant tout travailler ou se divertir dans leur coin. Réseaux sociaux, cibles diverses, IA, loisirs: Meta coche toutes les cases pour devenir indispensable. Pas de smartphone maison, pas de problème.