"Pierre se baigne dans mes billets": combien a été racheté le Multipla de Vilebrequin?

Le Multipla est au cœur du conflit qui oppose l'ancien duo de la chaîne Vilebrequin. Il aurait été racheté pour 132.000 euros par Sylvain Levy. Pierre Chabrier évoque de son côté un montant "totalement dévalué".

"Personne ne connaît le prix auquel j'ai racheté le Multipla. Personne ne sait quel billet j'ai mis sur la table", lance Sylvain Levy dans une vidéo Youtube publiée ce jeudi 9 janvier.

Le Multipa mentionné par le vidéaste, c'est ce fameux véhicule, ancien emblème de la chaîne de Vilebrequin. Le duo l'a retapé de toutes pièces, récoltant plus d'un million d'euros de la part de leur communauté pour réaliser ce "rêve fou".

Si les deux associés derrière le compte spécialisé dans l'automobile ont depuis décidé de se séparer en décembre 2023, un conflit est resté en suspens: à qui devait appartenir la fameuse voiture?

Au départ, le véhicule de 1.000 chevaux devait, selon Pierre Chabrier, "rester la propriété de Vilebrequin". Et le moins que l'on puisse dire, c'est que, depuis, le conflit s'est envenimé. En août 2024, Pierre Chabrier accuse dans une vidéo de 40 minutes son ancien associé, Sylvain Levy, de lui avoir volé la voiture. Il se serait ainsi vendu à lui-même le Fiat Multipla. Et cela, sans l'accord de Pierre Chabrier.

Un montant "totalement dévalué"

"Aujourd'hui, il a tenté de me prendre la dernière chose qui me tenait à cœur", dénonce-t-il. "Il s'est vendu à lui-même le Multipla. Il se l'est racheté sans mon accord pour en bénéficier lui seul."

Pire encore, Sylvain Levy aurait obtenu le véhicule pour une somme dérisoire. "Le montant de ce rachat est complètement dévalué par rapport à la somme que vaut vraiment le Multipla, notamment par rapport à sa notoriété qui a été totalement dévaluée. Ça ressemble à un beau doigt d'honneur", poursuit-il.

Une question brûle alors les lèvres de leurs communautés respectives: combien a été racheté le Multipla. Dans un live Twitch, Pierre Chabrier est formel, juridiquement il ne peut pas communiquer la somme. "On me demande beaucoup le prix du Multipla, dont je ne peux pas vous parler pour l'instant puisque justement, la vente est actuellement en cours", se justifie-t-il.

Un argument réfuté par son ancien acolyte. Ce dernier a publié ce jeudi 9 janvier une longue vidéo en revenant point par point sur les accusations de Pierre Chabrier à son encontre, et notamment sur l'affaire du Multipla.

"Je vous le dis en toute transparence, il n'y a absolument rien qui n'empêche, ni lui, ni moi, de parler du prix. Et le prix, c'est 132.000 euros", lance Sylvain Levy, qui confie avoir racheté le véhicule par peur que Pierre le rachète et l'expose dans son projet de bar-garage baptisé Racebox. De son côté, Sylvain voulait faire rouler le véhicule.

Une somme estimée par un expert

"C'est vachement plus avantageux de dire que c'est un doigt d'honneur, car les gens croiront que c'est un euro, comme ça, ça te permet de passer sous le tapis. Mais là, actuellement, Pierre se baigne dans mes billets", s'exclame-t-il.

La somme des 132.000 euros aurait été estimée par un expert. "Tu crois que j'ai fait le truc en mode bandit? Que j'ai balancé 132.000 euros comme ça? C'est une valeur de quelqu'un qui est assermenté et qui, légalement, est obligé de dire la vérité", expose le vidéaste.

Il détaille ensuite comment aurait été estimé le véhicule. "C'est 200.000 euros de pièces, et ensuite, c'est de la TVA, des frais de port, de la douane et de la main d'œuvre. L'expert a pris la valeur des pièces, il a mis une vétusté, le Multipla ayant plus de 3.000 km au compteur. Et puis le Multipla est en panne. La culasse se décolle donc il y en a pour 30.000 euros. (...) Je trouve que 132.000 euros, c'est très bien payé", affirme Sylvain Levy.

"Avec 132.000 euros, tu achètes une maison, pas un bricolage qui ressemble à un Multipla et qui est insortable", assène-t-il.

Une action judiciaire est actuellement en cours. Selon Pierre Chabrier, la procédure de vente aurait depuis "été annulée" par la justice "pour faire ça en règle, vis-à-vis de la justice, de l'entreprise et des abonnés".

Salomé Ferraris