Panne informatique mondiale: le patron de Crowdstrike reçoit sur scène le trophée du "plus grand raté informatique" de l'année

Michael Santonas, le président de l'entreprise à l'origine de la panne informatique mondiale, a reçu le prix de l'échec informatique le plus épique de 2024.

"Le plus grand raté informatique". Près d'un mois après la panne informatique mondiale qui a touché plus de 8,5 millions d'appareils fonctionnant sous Windows, Crowdstrike, l'entreprise à l'origine de la panne fait encore parler d'elle.

Michael Sentonas, le président de la société de cybersécurité, a reçu ce samedi 10 août le prix de l'échec informatique le plus épique de 2024 lors des Pwnie Award, la cérémonie qui, chaque année récompense, à la fois l'excellence et l'incompétence dans le domaine de la sécurité informatique.

Un prix dont "on ne peut pas être fier"

"Ce n'est certainement pas le prix dont on peut être fier", a admis Michael Sentonas, sous les acclamations du public. "Je pense que l'équipe a été surprise quand j'ai tout de suite dit que je viendrais récupérer le prix".

"Je suis venu parce que nous avons commis une terrible erreur, nous l'avons dit à plusieurs reprises, et il est très important de reconnaître que nous faisons bien les choses, il est très important de reconnaître que quand nous faisons terriblement mal certaines choses", a-t-il poursuivi.

Le président de Crowdstrike a déclaré qu'il ramènerait le trophée au siège de la société, dans un endroit à la vue de tous. L'objectif: rappeler que "le but de l'entreprise est de protéger les gens, et nous avons échoué". "Je veux m'assurer que tout le monde comprenne que cet incident ne peut pas se reproduire", a-t-il conclu.

Pour rappel, la panne mondiale a été causée par une mise à jour défectueuse d'un antivirus Crowdstrike, un logiciel fonctionnant sur Windows. Entraînant des "Blue Screen of Death" (BSoD, "écrans bleus de la mort" en français), l'incident a eu des répercussions considérables. De nombreuses grandes organisations et entreprises ont été affectées, notamment des compagnies aériennes, des hôpitaux, des médias ou encore des hôtels ou l'organisation des JO de Paris 2024. Depuis, l'erreur a été rectifiée.

Salomé Ferraris